Le prince Harry s'en est sorti indemne, mais deux soldats américains ont été tués dans l'assaut.
L'attaque à l'arme légère et à l'aide d'obus et/ou de roquettes contre le camp Bastion, situé dans la province très instable du Helmand, a débuté vers minuit (21h30 suisse), a indiqué le sergent Bob Barko Jr, du centre de presse de la force armée de l'Otan en Afghanistan (Isaf). "D'après les informations en notre possession, le prince Harry (...) est hors de danger".
Deux soldats américains ont été tués dans l'assaut, a déclaré à Washington un responsable américain de la défense, sous couvert d'anonymat. "Moins de cinq hommes", dont la nationalité n'a pas été précisée, ont également été blessés, selon le sergent Barko.
Enquête en cours
Selon lui, plus aucune activité armée n'est actuellement recensée autour de la base britannique. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'attaque. L'Isaf n'était ainsi pas en mesure de préciser si l'assaut a débuté contre le camp Bastion ou le camp adjacent de Leatherneck.
Aucune information n'est disponible sur le nombre d'insurgés ayant participé à cette action, ni sur les pertes qui leur ont été infligées.
Menace talibane
Les talibans ont affirmé lundi être déterminés à tuer le prince Harry, pilote d'hélicoptère de combat dans l'armée britannique, de retour en Afghanistan pour une deuxième mission militaire.
Un porte-parole des insurgés avait alors affirmé que les talibans avaient mis sur pied un "plan très important" pour attaquer le troisième dans l'ordre de succession au trône britannique.
Le prince Harry, qui fête ses 27 ans ce samedi, est arrivé la semaine dernière à Camp Bastion pour une mission temporaire de quatre mois comme pilote d'hélicoptère Apache, selon l'armée britannique.
Contacté, un porte-parole de l'armée britannique s'est refusé à tout commentaire sur d'éventuelles mesures de sécurité supplémentaires prises pour protéger le prince Harry, par rapport à celles en vigueur pour ses compagnons d'arme.
Quelque 117000 militaires étrangers sont encore présents en Afghanistan. La grande majorité d'entre eux quittera le pays à la fin 2014. Lors de sa visite jeudi au camp Bastion, le ministre britannique de la Défense Philip Hammond a envisagé la possibilité d'un retrait prématuré.
Le Royaume-Uni est, avec 9500 soldats, le deuxième contributeur de l'Isaf en Afghanistan après les Etats-Unis.