Florentin Collomp
A l'automne dernier, Ed Miliband avait oublié de prononcer, devant le congrès du Parti travailliste, à Manchester, un passage de son discours consacré au déficit. Au même endroit, hier, il a placé la question de la responsabilité budgétaire au centre de son programme électoral. Une occasion pour le candidat au poste de premier ministre du Royaume-Uni, lors des élections du 7 mai, d'attaquer de front ses deux principales faiblesses: son image personnelle et le crédit de son parti pour gérer les finances du pays.
Sur ces deux questions, c'est une métamorphose. Depuis le début de la campagne, le candidat travailliste semble plus à l'aise, galvanisé par la compétition avec son adversaire David Cameron. Constamment raillé pour sa gaucherie, son absence de charisme, ses déclarations confuses, il apparaît dans les meetings et débats télévisés plus sûr de lui, souriant, détendu et ferme à la fois. "J'ai été testé depuis...