Les dirigeants des Vingt-Sept se sont résignés, hier soir, à reporter une fois de plus la date du Brexit, afin d’éviter une «sortie désordonnée» du Royaume-Uni de l’UE, prévue demain, dont ils ne veulent pas assumer la responsabilité. Mais dans la nuit, ils devaient encore trancher une triple question: pour quoi faire, ce report, pour combien de temps et à quelles conditions?
Les Vingt-Sept ont rembarré la première ministre britannique, la conservatrice Theresa May, qui leur a réclamé un délai de grâce jusqu’au 30 juin. Elle espère, d’ici-là, trouver un accord avec l’opposition travailliste sur l’avenir des relations entre son pays et l’UE et, partant, débloquer l’accord de retrait du Royaume-Uni qu’elle a négocié avec l’Union et que les membres de la Chambre des communes ont déjà rejeté à trois reprises.
Doutant de la capacité des Britanniques à démêler l’écheveau du Brexit d’ici au 30 juin, les Vingt-Sept semblaient...