Trois ans après la révolte qui a précipité la chute de l'ex-général Hosni Moubarak, la puissante armée pousse à nouveau à la tête de l'Egypte son chef, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, tombeur du seul président civil jamais élu démocratiquement.
Si l'appel lancé lundi au maréchal Sissi par l'état-major de céder à "la demande du peuple" et être candidat à la présidentielle a au moins le mérite de lever définitivement toute ambiguïté, elle n'a surpris personne tant le vice premier ministre, ministre de la Défense et commandant en chef de l'armée faisait l'objet d'un véritable culte de la personnalité depuis l'éviction de l'islamiste Mohamed Morsi, il y a sept mois.
Le 3 juillet, pourtant nommé un an plus tôt par Mohamed Morsi à la tête de l'armée et du ministère de la Défense, le général Sissi en personne annonçait la destitution et l'arrestation du président islamiste pour répondre, selon lui,...