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Liban – Explosion à Beyrouth: l’enquête prendra du temps, avertit Aoun

Le président libanais, Michel Aoun a annoncé que l’enquête pour déterminer les causes de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth prendrait du temps.

15 août 2020, 23:10
Le président, Michel Aoun a indiqué qu'aucune hypothèse n'était écartée pour expliquer l'explosion.

L’enquête sur l’explosion meurtrière du port de Beyrouth prendra du temps, a averti le président libanais Michel Aoun dans un entretien diffusé samedi par la chaîne française BFMTV. Il a ajouté qu’aucune hypothèse n’était écartée pour expliquer l’explosion.

«Il n’y a pas de retard dans l’enquête, mais nous avons besoin de temps pour connaître la vérité car elle est complexe», a indiqué M. Aoun, à la tête d’un pouvoir conspué par une partie de l’opinion publique libanaise.

Nous avons besoin de temps pour connaître la vérité car elle est complexe.
Michel Aoun, président libanais

Des membres du FBI américain doivent arriver ce week-end à Beyrouth pour prendre part à l’enquête à l’invitation des Libanais, tout comme la France apporte un soutien logistique avec des moyens d’enquête et a dépêché des équipes de police et de recherche.

Le numéro trois de la diplomatie américaine David Hale a plaidé samedi pour une enquête «transparente, complète et crédible» sur l’explosion.

Aucune hypothèse écartée

M. oun a ajouté qu’aucune hypothèse n’était écartée pour expliquer l’explosion. Le 7 août, il avait été le premier responsable libanais à ne pas écarter la thèse d’une «action extérieure, avec un missile ou une bombe».

Le chef de l’Etat avait assuré avoir personnellement demandé à son homologue français Emmanuel Macron «des images aériennes» pour déterminer «s’il y avait des avions dans l’espace (aérien) ou des missiles» au moment de l’explosion. «Si ces images ne sont pas disponibles chez les Français, on demandera à d’autres pays», avait-il assuré.

Si ces images ne sont pas disponibles chez les Français, on demandera à d’autres pays.
Michel Aoun, président libanais

L’explosion du 4 août dans le port de Beyrouth a fait 177 morts et plus de 6500 blessés. Le drame a pour origine une explosion dans un entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis six ans, «sans mesures de précaution» de l’aveu même du Premier ministre démissionnaire Hassan Diab.

Toute la République était au courant de la présence au beau milieu de la capitale d’une telle quantité de produits chimiques et de ses dangers, selon certains responsables et des sources sécuritaires. Emmanuel Macron a réclamé une enquête internationale «transparente» mais Michel Aoun s’est déjà prononcé contre cette option.

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