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Libéré dans le procès du meurtre de manifestants, Moubarak reste en prison

Sous libération conditionnelle depuis lundi dans l'affaire du meurtre de centaines de manifestants, l'ex-président égyptien Hosni Moubarak reste derrière les barreaux, impliqué dans une affaire de corruption.

15 avr. 2013, 18:17
President of Egypt, Hosni Moubarak attends a session at the French-Africa Summit in Cannes, southern France, Friday, Feb. 16, 2007. French President Jacques Chirac, host of the Cannes summit that brought together some 40 African heads of state and government, earlier Thursday called Darfur a humanitarian disaster and urged Sudan and "all the belligerents" to accept peacekeepers. (AP Photo/Lionel Cironneau)

La justice égyptienne a ordonné lundi la libération conditionnelle de l'ancien président Hosni Moubarak, poursuivi pour la mort de centaines de manifestants, ont annoncé les médias officiels. Mais l'ex-raïs reste en détention dans le cadre d'autres affaires.

Un tribunal du Caire "a décidé la libération de l'ancien président Hosni Moubarak (...) tant qu'il n'est pas détenu pour les besoins d'autres affaires", a rapporté l'agence officielle Mena. L'ancien chef d'Etat reste donc en prison, le parquet l'ayant récemment placé en détention préventive pour de nouvelles accusations de corruption.

L'avocat de M. Moubarak avait demandé la libération de son client au motif qu'il avait dépassé la période maximale de détention préventive, qui est de deux ans, selon les médias locaux. L'ex-président, contraint à la démission le 11 février 2011 par un soulèvement populaire, est détenu depuis avril de la même année.

Perpétuité

Hosni Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur ont été condamnés en première instance, en juin 2012, à la réclusion à perpétuité pour leur responsabilité dans la mort de manifestants. Près de 850 personnes ont été tuées pendant la révolte de 2011.

La Cour de cassation a annulé ces verdicts en janvier, ordonnant un nouveau procès pour tous les accusés, y compris Alaa et Gamal, les fils de l'ex-chef d'Etat, accusés de corruption.

Le procès en appel de l'ex-président et de son ministre de l'Intérieur a tourné court samedi, le juge Mustapha Hassan Abdallah s'étant dessaisi de l'affaire pour la transmettre à une autre juridiction. Le magistrat est mis en cause pour l'acquittement de responsables du régime déchu dans un autre procès. La cour d'appel doit désormais choisir un nouveau tribunal.

Alors qu'on le disait malade et déprimé, voire mourant, M. Moubarak est apparu détendu samedi, assis bien droit, saluant d'un geste de la main ses partisans et conversant avec ses fils.

D'après ses avocats et des rapports officiels, l'ancien homme fort du pays, âgé de 85 ans, a été soigné pour des problèmes cardiaques, des côtes cassées, une dépression et de l'hypertension. L'an dernier, l'agence officielle Mena l'avait même donné pour "cliniquement mort".

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