Ses immenses grues rouges et ses conteneurs multicolores dominent la mer d’Irlande, à l’embouchure du fleuve Mersey. Ils font face à Dublin, mais ouvrent surtout la voie vers l’Amérique. Le port de Liverpool, autrefois surnommé la «passerelle atlantique du Royaume-Uni», n’a pas attendu la perspective d’un Brexit chaotique pour chercher à renforcer ses échanges transatlantiques: 500 millions d’euros – grâce, notamment, à 185 millions d’euros de prêts de la Banque européenne d’investissement – ont été investis, ces dernières années, pour développer ce port en eaux profondes, ouvert en novembre 2016, capable d’accueillir les bateaux dits «post-Panamax», les plus gros porte-conteneurs au monde.
A terme, «Liverpool 2» rêve d’assurer l’essentiel du trafic entre le Royaume-Uni et l’Amérique, dans le sillage de la promesse de Theresa May de forger une «global Britain». «Liverpool pourrait devenir très important pour le Royaume-Uni, à moyen ou à long terme», explique Steve Gavin, gestionnaire d’actifs...