Le syndicat CGT, qui a lancé l'appel à la mobilisation contre la réforme du Code du travail mardi en France, fait état de 60'000 manifestants dans les rues de Marseille, où Jean-Luc Mélenchon était présent. Les manifestants se pressaient aussi à Nice et à Caen.
"Monsieur Macron a bien compris que c'était un bras de fer, il l'a voulu. Et maintenant c'est à nous de relever le défi", a déclaré M. Mélenchon au début du cortège. "Nous ne sommes pas en train de faire des barouds d'honneur, nous sommes en train d'organiser une défense implacable du Code du travail."
"Nous allons le faire reculer", a ajouté le député de Marseille. "Que Monsieur Macron dise qu'il ne va pas céder, ce n'est pas une surprise. Ce qui va être une surprise, c'est qu'il va céder parce que ce pays ne veut pas du monde libéral où tout le monde est en guerre contre tout le monde et n'a aucun droit."
Jean-Luc Mélenchon, dont le mouvement entend être la principale force d'opposition à Emmanuel Macron, s'est dit persuadé que la mobilisation serait d'un "bon niveau".
Le cortège des manifestants majoritairement constitué de militants de la CGT a défilé entre le Vieux-Port et la préfecture. Les autres principales centrales syndicales comme FO (Force ouvrière) et la CFDT ont décidé de ne pas se joindre à ce mouvement.
D'autres cortèges se sont aussi ébranlés à Nice, Caen et Saint-Nazaire. La manifestation devait débuter à 14 heures à Paris.
"Ce n'est pas une loi du travail, c'est une loi qui donne les pleins pouvoirs aux employeurs", a critiqué Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Il a dit attendre "du monde" avec près de 200 manifestations et 4000 appels à la grève dans toute la France.