Une association de défense des félins a annoncé mercredi offrir une récompense de 1000 euros pour toute personne livrant des «informations fondées» permettant d’identifier un braconnier. L’homme a tué un lynx boréal, espèce menacée en France, fin décembre dans le Doubs.
Pour illustrer sa proposition, le Centre Athénas a publié un avis de recherche sur sa page Facebook: «Wanted alive lynx killer» («Recherche vivant tueur de lynx»), peut-on lire sur l’affiche aux accents de Far West, montrant un homme armant un fusil de chasse et tuant un lynx.
Les actes de braconnage «remettent en cause nos actions de conservation», souligne le centre, ponctuant son propos du mot-dièse «balancetonbraco». L’idée est de «briser la loi du silence», de «libérer la parole» de personnes pouvant avoir des éléments permettant d’identifier l’auteur d’un acte de braconnage et «d’éviter que ça ne se reproduise», a expliqué à l’AFP Gilles Moine, directeur de l’association basée dans le Jura.
«Dénoncer un délit d’atteinte au patrimoine commun n’est pas honteux, c’est un acte civique», a estimé le centre sur sa page Facebook. Il considère comme «une honte» de «commettre ce délit, connaître l’auteur et ne rien dire».
«On ne veut pas se substituer aux enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la gendarmerie, mais les aider en leur apportant des éléments probants», assure M. Moine.