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Des centaines de migrants pénètrent brièvement en Macédoine avant d'être reconduits en Grèce

Les centaines de migrants qui avaient quitté le camp d'Idomeni proche de la frontière gréco-macédonienne et qui étaient parvenus lundi après-midi à entrer en Macédoine ont été stoppés par l'armée et reconduits en Grèce.

14 mars 2016, 16:20
/ Màj. le 14 mars 2016 à 20:20
La police macédonienne et l'armée ont stoppé la progression des réfugiés avant de les reconduire en Grèce.

Plusieurs centaines de réfugiés et migrants, exaspérés par les conditions de vie au camp d'Idomeni en Grèce, ont réussi à franchir la frontière avec la Macédoine par une route alternative lundi. Ils ont été arrêtés et reconduits en Grèce.

La colonne a serpenté à travers champs et collines pendant des heures l'après-midi, un peu à l'ouest d'Idomeni. Elle a ensuite franchi une rivière grossie par les pluies des derniers jours, de l'eau jusqu'aux cuisses, les enfants sur les épaules des parents.

 

La police grecque, sans doute dépassée par le nombre, a laissé passer ce groupe de familles, avec tous leurs bagages, qui tentait de trouver enfin un accès à l'Europe du nord.

Les migrants ont ainsi pu trouver la fin de la clôture de barbelés érigée par les Macédoniens. Mais ils ont vu leur escapade s'achever au bout d'un chemin vicinal : l'armée macédonienne les a encerclés et fait asseoir, avant d'organiser plus tard leur retour.

Tout l'après-midi, des centaines d'autres migrants ont quitté le village-frontière grec d'Idomeni avec le même espoir. Mais, selon des journalistes de l'AFP, la police grecque les a empêchés de franchir la rivière. Lundi matin, trois Afghans, une homme et deux femmes, dont une enceinte, partis avant le groupe, s'y étaient noyés.

Exaspération croissante

Cette action de masse est la première à cette frontière depuis une tentative de passage forcé à Idomeni le 29 février, au cours de laquelle les forces de l'ordre macédoniennes avaient fait usage de gaz lacrymogène contre quelque 300 personnes, dont des enfants.

Elle témoigne de l'exaspération croissante d'une foule évaluée à au moins 12'000 personnes lundi. Les migrants ont vu la frontière se refermer peu à peu, puis complètement, depuis le mois dernier, au fur et à mesure des restrictions décidées par l'Autriche et les autres pays de la "route des Balkans".

La météo a aggravé la situation, les pluies constantes des derniers jours transformant le camp en pataugeoire de boue insalubre.

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