Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Macky Sall est le nouveau président du Sénégal

L'ex-Premier ministre Macky Sall est devenu dimanche le nouveau chef de l'Etat sénégalais.

26 mars 2012, 06:47
Le nouveau président Macky Sall met fin à 12 ans de pouvoir de Wade.

Il a battu au second tour de la présidentielle son rival Abdoulaye Wade. Ce dernier a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d'un scrutin qui s'est déroulé pacifiquement.

En dépit des craintes suscitées par la nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007, la victoire acceptée de son ancien ministre et Premier ministre qu'il appelait son "apprenti", est le signe de la vitalité démocratique du Sénégal.

Le président Wade "a appelé dimanche à 21h30 (heure locale et suisse) son rival Macky Sall" pour "le féliciter après les premières tendances qui le donnent vainqueur du second tour de la présidentielle", ont annoncé les médias publics (agence de presse et télévision).

"Wade lui a souhaité bonne chance afin qu'il réussisse sa mission à la tête du Sénégal au grand bonheur des Sénégalais", a indiqué la présidence sénégalaise dans un communiqué, confirmant le coup de fil du président sortant au nouveau président élu.

"Ainsi, c'est le Sénégal, par une élection transparente, qui vient de prouver encore une fois qu'il est et reste une grande démocratie, un grand pays", ajoute le texte.

"Preuve de maturité"

L'information avait déjà été confirmée par Moussa Diop, un proche conseiller de Macky Sall qui a déclaré: "La victoire est officielle, Wade a reconnu sa défaite".

"C'est encore une preuve de la maturité du peuple sénégalais et de la classe politique", a de son côté dit le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), chargée de superviser le scrutin.

Les premiers résultats officiels n'étaient pas attendus avant mardi ou mercredi, mais les chiffres bureau par bureau égrenés depuis la fermeture des bureaux de vote à 18h00 par les médias sénégalais donnaient M. Sall, 50 ans, en tête dans la plupart d'entre eux.

Avant même l'annonce de sa victoire, des milliers de personnes se sont rassemblées devant le siège de campagne à Dakar de Macky Sall, aux cris de "Macky président", "Cette fois ça y est!" ou "On a gagné" et en dansant au son d'une musique rythmée poussée à fond par une puissante sonorisation.

Des scènes de liesse similaires ont eu lieu dans plusieurs quartiers de Dakar, y compris au coeur de la ville, Place de l'Indépendance, proche du palais présidentiel.

"Un exemple fort"

Hormis l'action d'hommes armés qui ont perturbé le vote dans quelques bureaux en Casamance (sud), région en proie à une rébellion indépendantiste depuis trente ans, aucun incident grave n'a été signalé lors du scrutin dans le reste du pays.

Le Sénégal est souvent cité comme l'un des rares exemples de démocratie en Afrique, en particulier en Afrique de l'Ouest régulièrement secouée par des violences politico-militaires, comme en témoigne le coup d'Etat qui a renversé jeudi au Mali voisin le président Amadou Toumani Touré.

La campagne a donné lieu à quelques incidents entre partisans des deux candidats, sans commune mesure toutefois avec les manifestations et les violences avant le premier tour du 26 février et qui avaient fait entre 6 et 15 morts selon les sources, et au moins 150 blessés.

Thijs Berman, chef des observateurs de l'Union européenne (UE), avait espéré que le Sénégal montrera "un exemple fort" de démocratie dans la région après le coup de force au Mali.

Ralliement des opposants

Dès l'ouverture des bureaux, des files d'attente se sont formées, comme au premier tour, où la participation avait tout juste dépassé les 51%. Candidat à sa propre succession, Abdoulaye Wade était arrivé en tête du premier tour avec 34,81% des voix, suivi de Macky Sall (26,58%).

Mais ce dernier, âgé de 50 ans, a obtenu le ralliement des douze candidats battus du premier tour, qui voulaient barrer la route à M. Wade dont ils jugeaient la candidature "anticonstitutionnelle" après deux mandats. Macky Sall disposait également du soutien de mouvements de jeunes comme "Y'en a marre" et de celui du célèbre chanteur Youssou Ndour.

Au total, quelque 300 observateurs étrangers ont surveillé le vote, notamment de l'Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union européenne (UE).

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias