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Maldives: des milliers de partisans de l'ex-président Nasheed dans la rue

Des milliers de partisans de l'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed, en détention pour terrorisme, ont manifesté jusque tard vendredi soir. Une trentaine de personnes ont été arrêtées.

28 févr. 2015, 11:22
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Trente et un partisans de Mohamed Nasheed ont été arrêtés lors de manifestations à Malé, la capitale des Maldives, a annoncé samedi la police. Ils protestaient contre la détention de l'ancien président pour terrorisme.

Les manifestants ont été arrêtés tard vendredi après que des milliers de personnes ont manifesté contre la détention de M. Nasheed, condamnée par la communauté internationale. "Nous avons arrêté 31 personnes et quatre d'entre elles ont été relâchées", a dit un responsable de la police.

Malé avait retrouvé son calme samedi après des affrontements entre la police et les manifestants, selon des témoins, dans plusieurs quartiers de la capitale. La manifestation a réuni quelque 10'000 partisans de M. Nasheed, selon le parti d'opposition de l'ex-président, le Parti démocratique des Maldives (PDM). Les autorités n'ont pas donné de chiffre.

M. Nasheed a été appréhendé dimanche, en vertu d'une loi antiterroriste, pour avoir fait arrêter le président de la cour criminelle de l'archipel en janvier 2012, alors qu'il était aux affaires.

Les Etats-Unis, de même que l'Inde, se sont dit préoccupés par la situation et le traitement réservé à l'ancien président. Selon l'opposition, il n'a pas pu avoir accès à ses avocats.

Museler l'opposition

M. Nasheed, 47 ans, qui a été conduit sans ménagement devant un tribunal lundi, a été privé d'accès à des soins médicaux et s'est vu refuser sa libération sous caution. Jeudi, le tribunal lui a donné trois jours pour préparer sa défense. Il encourt une peine de plus de 10 ans de prison.

Le PDM accuse le président Abdulla Yameen de vouloir museler l'opposition. Le gouvernement a démenti que les accusations portées contre l'ancien président soient motivées par des considérations politiques, comme le dit l'opposition.

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