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Otage au Mali: Al-Qaïda diffuse une nouvelle preuve de vie de la missionnaire suisse enlevée

La missionnaire bâloise Béatrice Stöckli est détenue par Al-Qaïda au Maghreb islamique depuis le 7 janvier dernier. AQMI vient de diffuser une vidéo la montrant en vie mais affaiblie. La femme était au Mali "en mission d'évangélisation". Elle avait déjà été enlevée puis libérée en 2012.

17 juin 2016, 06:59
/ Màj. le 17 juin 2016 à 07:07
La Suissesse avait déjà été enlevée au Mali en 2012 mais y est retournée malgré les avertissements des autorités.

Al-Qaïda au Maghreb islamique a diffusé jeudi une vidéo prouvant que la missionnaire suisse, que le groupe détient depuis janvier au Mali, est en vie, a rapporté le centre américain de surveillance de sites djihadistes SITE. La vidéo diffusée sur Twitter date de mai.

Sur les images de deux minutes et 50 secondes, on voit une femme voilée, de type occidental, les yeux clairs et le visage marqué. S'exprimant en français, d'une voix à peine perceptible, elle déclare qu'elle s'appelle Béatrice Stöckli.

Face à la caméra ou filmée de profil, elle donne la date du mardi 17 mai 2016, précise qu'elle est aux mains d'AQMI depuis 130 jours, avant de remercier sa famille et le gouvernement suisse pour leurs efforts afin de tenter de la faire libérer. La Bâloise précise qu'elle est en bonne santé, mais qu'elle supporte très difficilement la chaleur.

AQMI avait revendiqué fin janvier dans une première vidéo l'enlèvement le 7 janvier de cette Suissesse dans le nord-ouest du Mali et avait réclamé pour la relâcher l'élargissement de détenus djihadistes.

 

Déjà enlevée

Contacté par l'ats, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indique qu'il a eu connaissance de cette nouvelle vidéo et rappelle que la Suisse continue d'exiger la libération "sans conditions de la personne enlevée". Le DFAE a en outre mis sur pied un groupe de travail qui oeuvre de concert dans ce dossier avec l'Office fédéral de la police (fedpol).

La missionnaire, une quadragénaire, protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de sa volonté évangélisatrice, avait déjà été retenue en otage en 2012, lorsque la ville de Tombouctou était contrôlée par des groupes djihadistes.

Sa libération était intervenue au bout d'une dizaine de jours. Des sources locales avaient alors affirmé qu'une rançon avait été versée, mais un médiateur burkinabé et un responsable du groupe Ansar Dine l'avaient démenti. Malgré les menaces, la Bâloise avait décidé de retourner à Tombouctou après sa libération.

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