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Mali: un deuxième soldat français tué dans une opération militaire

Les combats au Mali ont fait plusieurs victimes mardi. «Plus d'une vingtaine» d'islamistes armés au nord du Mali ont été tués dans une opération militaire. Un soldat français a également trouvé la mort lors de cet «accrochage sérieux», a annoncé le président français François Hollande. Il s'agit du deuxième militaire français tué depuis le début de l'intervention française au Mali le 11 janvier.

19 févr. 2013, 21:15
Un deuxième soldat français a été tué dans une opération militaire au nord du Mali.

Interrogé par des médias français, M. Hollande a expliqué que ces combats meurtriers étaient intervenus lors d'une opération des forces spéciales dans le massif montagneux des Ifoghas, près de la frontière algérienne.

«Près de 150 soldats français et maliens» ont «lancé l'opération Panthère dans le massif de l'Adrar», a précisé l'état-major français. «Plus d'une trentaine» d'islamistes se trouvaient opposés aux forces françaises et maliennes, selon le colonel Thierry  Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, qui a prévenu que ce n'était que le début «de la fouille» du massif.

Il s'agit d'«aller jusqu'au bout, c'est-à-dire l'arrestation des derniers chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l'extrême nord  du Mali», a détaillé M. Hollande. Le président français a estimé que l'armée française effectuait désormais «la dernière phase de l'opération au Mali (...)».

Guérilla
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre malien Diango Cissoko a évoqué la fin «des opérations militaires d'envergure» dans son pays. «Il y a encore des opérations dures, les terroristes n'ont pas tous été réduits», a souligné de son côté le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Plus de 5'000 soldats africains appelés à prendre le relais des forces françaises et à sécuriser les villes sont désormais déployés sur le sol malien, selon Paris.

Depuis le début de l'intervention française le 11 janvier contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays, les grandes villes (Gao, Tombouctou et Kidal) ont rapidement été contrôlées par les forces françaises et maliennes.

Ses occupants ont pris la fuite, se retranchant notamment dans le massif des Ifoghas. Mais ils ont aussi lancé des opérations de guérilla: attentats suicide à Gao et dissémination de mines qui ont coûté la vie à plusieurs civils maliens.

Dialogue politique exigé
La situation est encore loin d'être normalisée, comme l'illustrent les informations récurrentes sur des représailles  menées par l'armée malienne contre les touareg ou les populations arabes dans le nord du pays.

«Ces exactions, lorsqu'elles sont prouvées, doivent être sanctionnées. Les militaires doivent avoir un comportement  exemplaire», a affirmé Diango Cissoko. Le Premier ministre malien a également évoqué le processus démocratique au Mali, rappelant que Bamako avait prévu d'organiser des élections au plus tard le 31 juillet.

«Entre-temps, un dialogue fructueux aura lieu avec l'ensemble des communautés maliennes, du nord mais aussi du sud», a-t-il promis. Il a annoncé la création d'une «commission du dialogue et de l  réconciliation avant la fin février».

Le dialogue politique entre Bamako et les populations du nord délaissé font partie des exigences de la communauté internationale, tout comme la restauration d'un pouvoir légitime à Bamako. Le gouvernement actuel est issu d'un putsch survenu en avril 2012.

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