Les services de renseignements du Mali ont abattu vendredi à Bamako l'un des auteurs présumés de l'attentat du 7 mars, ont indiqué leurs forces spéciales. L'attaque a fait cinq tués et deux militaires suisses avaient été blessés.
"Lors d'un assaut lancé ce vendredi, l'un des auteurs du crime terroriste de samedi dernier a été tué. Il n'a pas voulu se rendre", a déclaré à l'AFP le numéro 2 des forces spéciales, communément appelées sécurité d'Etat.
"Nous avons localisé l'individu dans un quartier populaire de Bamako. Il est originaire du nord", a indiqué un autre responsable des forces spéciales qui a affirmé avoir participé à l'opération, précisant que le suspect avait la peau claire.
"C'est l'un des assaillants de samedi. C'est lui qui, à moto, avait lancé une grenade dans la rue du bar-restaurant La Terrasse", a-t-il affirmé.
Russo-malien visé
Une source hospitalière a indiqué que le corps de l'homme abattu avait été amené à l'hôpital Gabriel Touré, où avaient été soignés les blessés de l'attentat.
Appuyées par des policiers de la Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) et des enquêteurs français et belges arrivés en renfort, les investigations ciblent une dizaine de "véritables terroristes organisés", selon des sources proches du dossier.
Parmi eux figurent un binational russo-malien, qui n'a pu être localisé, et le chauffeur présumé, qui serait handicapé.
Les trois soldats suisses rapatriés
Les deux soldats suisses blessés ont été rapatriés dimanche dernier et hospitalisés, et leur état de santé ne présentait pas de danger. Depuis lors, le Centre de compétences de l'Armée suisse pour les missions à l'étranger (SWISSINT) ne peut donner d'informations sur ces deux personnes, a indiqué vendredi la porte-parole du centre, Cornelia Mathis.
Toutefois, le SWISSINT ne communiquant qu'en cas de problème, il peut en être déduit que les deux hommes sont en bonne santé. Quant aux troisième soldat helvétique présent sur les lieux mais indemne après l'attaque, il était rentré en Suisse le même jour que ses deux camarades, sa mission d'évaluation d'une semaine étant achevée, a précisé Mme Mathis.
Il avait été dit dans un premier temps que ce militaire restait au Mali. Il avait été pris en charge à son arrivée par les services psychologiques de l'armée, a précisé la porte-parole.