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Manifestation à Ouagadougou contre le pouvoir pris par l'armée

Des manifestants ont déambulé dans les rues de Ouagadougou ce dimanche matin pour dénoncer la prise du pouvoir de l'armée après la démission de Blaise Compaoré.

02 nov. 2014, 11:20
epa04472620 Colonel Isaac Zida speaks during a press conference in Ouagadougou, Burkina Faso, 01 November 2014. The second-in-command of Burkina Faso's presidential guard was 01 November chosen to rule the West African country during a transitional period after president Blaise Compaore stepped down, the radio station Omega FM reported. Army chief Honore Traore gave his backing to Isaac Zida in a statement after the two met at the army headquarters in Ouagadougou.  EPA/ETIENNE KAFANDO

Un millier de manifestants au moins se sont rassemblés dimanche matin à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Les protestataires ont dénoncé la prise de pouvoir par l'armée après la démission du président Blaise Compaoré.

A l'appel de l'opposition, les manifestants ont convergé sur la place de la Nation, épicentre du mouvement de contestation qui a emporté en quelques jours seulement Compaoré après vingt-sept années passées à la tête du pays. L'opposition rejette la décision de l'armée de conduire la transition avant la tenue de nouvelles élections.

Dans un communiqué diffusé samedi soir, l'opposition politique et les organisations de la société civile "ont réaffirmé que la victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple. Et, par conséquent, la gestion de la transition lui revient légitimement et ne saurait être, en aucun cas, confisquée par l'armée".

L'état-major de l'armée a désigné samedi le lieutenant-colonel Isaac Zida, membre de la garde présidentielle, pour mener à bien la transition. La forme et le calendrier de cette transition seront précisées lors de consultations avec l'ensemble des acteurs de la société civile, a ajouté l'armée. "Zida = Judas", pouvait-on lire dimanche sur une pancarte brandie par un manifestant.

L'Union africaine a condamné l'arrivée de l'armée au pouvoir. "Nous espérons une transition conduite par des civils conformément à la Constitution", a déclaré de son côté Mohammed Ibn Chambas, qui dirige le bureau de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest.

La constitution burkinabè prévoit qu'en cas de vacance à la tête de l'Etat, l'intérim soit confié au président de l'Assemblée nationale. Mais la chambre a été dissoute par l'armée au soir des violentes manifestations de jeudi dans le cadre de l'état d'urgence brièvement décrété par Compaoré.

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