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Manifestation en Pologne à cause d'emprunts fait en francs suisses avant l'arrêt du taux plancher

Quelques centaines de Polonais ont manifesté samedi à Varsovie pour réclamer un aménagement de leurs remboursements d'emprunt en francs suisses. Le coût de ces crédits a très fortement augmenté suite à l'arrêt du taux plancher par la BNS.

28 févr. 2015, 21:16
A person points at the price for Euros while people line up at a currency exchange office, Thursday, January 15, 2015 in geneva Switzerland. The Swiss National Bank (SNB) ended the day by abandoning its exchange rate control and cut interest rates to -0.75 to send the franc soaring against the single currency.  The Swiss franc rose by almost 30 per cent against the europe after the move shocked global markets. (KEYSTONE/Martial Trezzini)..Des gens font la queue devant un bureau de change, ce jeudi 15 janvier 2015 a geneve. La Banque nationale suisse (BNS) a decide jeudi d'abolir le cours plancher de 1,20 franc pour un euro, en vigueur depuis le 6 septembre 2011. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Alors que la devise helvétique était bloquée depuis 2011 à 1,20 euro, la décision prise le 15 janvier par la BNS a provoqué une envolée du franc suisse, qui s'échange désormais autour de 1,07 euro.

L'appréciation a fragilisé les ménages et les collectivités qui avaient souscrit des emprunts adossés au franc suisse. C'est le cas en France, par exemple, où le gouvernement a promis à la mi-février des décisions rapides pour les collectivités locales et les hôpitaux concernés.

En Pologne, les autorités ont dénombré 550'000 emprunts adossés au franc suisse. La plupart ont été souscrits avant la crise financière de 2008. A l'époque, le franc suisse s'échangeait à 1,95 zloty. Il est aujourd'hui à 3,90 zlotys environ.

Croisée samedi dans le cortège, Barbara Husiev, une jeune veuve de 38 ans mère de deux enfants, explique que le montant total de son emprunt est passé, sous le coup de cette appréciation, de 260'000 à 407'000 zlotys. Elle dit avoir été contrainte de trouver un deuxième emploi pour faire face à la hausse de ces mensualités.

"Ces remboursements élevés affectent nos vies, il nous reste moins d'argent pour vivre", confirme Jakub Jedrzejewski, 37 ans, lui aussi touché par cette crise.

Le gouvernement polonais a proposé un plan d'aide prévoyant que les banques qui ont placé ces emprunts acceptent d'en réduire les taux d'intérêt, mais a exclu de l'imposer, contrairement à la Hongrie.

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