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Manifestation en Thaïlande: un policier tué

Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre anti-émeute en Thaïlande ont fait un mort mardi à Bangkok. Un policier a été tué par balle et des dizaines de personnes ont été blessées.

18 févr. 2014, 08:45
epa04084693 An injured Thai riot police officer (C-B) is helped by his colleagues after a bomb attack during clashes with anti-government protesters in Bangkok, Thailand, 18 February 2014. One Thai policeman was killed and others sustained injuries from a bomb shrapnel during a crackdown on anti-government protesters in Bangkok, media reports said.  EPA/PETER CHAN

Un policier a été tué par balle à Bangkok dans de violents heurts survenus mardi au cours d'une opération de la police pour reprendre des sites occupés par les manifestants qui réclament la chute du gouvernement. Des dizaines de personnes ont aussi été blessées.

La police anti-émeute est intervenue notamment autour du siège du gouvernement bloqué depuis des semaines par les protestataires. Ceux-ci demandent depuis plus de trois mois la démission de la Première ministre, Yingluck Shinawatra.

Des affrontements ont éclaté, près du Monument de la démocratie, site historique du mouvement. Le son d'explosions et de tirs a secoué ce quartier du centre historique, non loin de lieux touristiques de la capitale.

"Un policier a été tué par balle et quatre autres blessés", dont un grièvement par une explosion, a précisé le général de police Prawut Thavornsiri. Le centre de secours Erawan a fait de son côté état d'un bilan de 44 blessés, dont certains touchés par des balles en caoutchouc.

Une centaine d'arrestations

Une centaine de manifestants ont été interpellés dans un complexe du ministère de l'Energie pour violation de l'état d'urgence en vigueur à Bangkok depuis le 22 janvier, a précisé le chef du Conseil de sécurité nationale, Paradorn Pattanatabut, notant qu'il n'y avait pas eu de "résistance" à cet endroit.

C'est la première fois depuis le début du mouvement à l'automne que les autorités arrêtent autant de manifestants, qui ont occupé ou assiégé de nombreuses administrations et ministères. Le gouvernement avait largement privilégié l'évitement entre police et manifestants pour limiter les violences qui ont fait douze morts.

Mais il a changé de stratégie vendredi et des centaines de policiers anti-émeute ont dégagé le campement autour du siège du gouvernement que Yingluck et ses ministres n'ont pu utiliser depuis deux mois.

Lundi, des milliers d'entre eux ont à nouveau assiégé Government House, commençant à construire un mur de ciment devant les grilles. Et mardi matin, ils ont rejeté l'ultimatum d'une heure lancé par les autorités pour abandonner leur position.

"Le gouvernement ne peut plus travailler ici", a déclaré le porte-parole du mouvement, Akanat Promphan. "Le gouvernement est piégé, il n'a aucune solution, il doit démissionner".

Echec des législatives

Pour tenter de sortir de la crise actuelle, Yingluck avait convoqué des législatives anticipées du 2 février. Mais les manifestants, qui veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, ont fortement perturbé le scrutin. Aucun résultat n'a été annoncé en attendant deux journées de vote fin avril.

Sans réunion d'un nouveau Parlement, le gouvernement est condamné à expédier les affaires courantes. Et avec des pouvoirs limités, il est, selon les analystes, plus vulnérable à un nouveau "coup d'État judiciaire", dans un pays où la justice a déjà chassé deux gouvernements pro-Thaksin, en 2008.

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