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Manifestations en France contre les "violences policières"

Des manifestations ont eu lieu pour dénoncer "les violences policières" à Rennes, Paris et Toulouse. Cette dernière protestation a vu au moins 11 personnes être interpellées.

08 nov. 2014, 20:23
Les manifestations de ce 8 octobre ont un rapport direct avec le décès de Rémi Fraisse, écologiste tué lors d'une altercation violente avec la police.

Deux des trois manifestations, à l'appel de plusieurs formations de gauche notamment, étaient interdites. Seule celle de Paris était autorisée.

A Toulouse, quelque 300 personnes avaient répondu à l'appel, émanant notamment du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)31. Mais prises en sandwich par un important dispositif des forces de l'ordre pour ne pas accéder au centre-ville, des échauffourées ont fini par éclater en fin d'après-midi avec un noyau de quelque 150 manifestants.

Voitures incendiées

Ces jeunes essentiellement étaient munis de foulards, de masques à gaz et de casques et jetaient des projectiles contre les forces qui les quadrillaient et qui ont répondu par des gaz lacrymogènes. Un journaliste de l'AFP a constaté que deux voitures avaient été incendiées.

En début de soirée, alors que la manifestation était dispersée, un petits groupe d'individus cagoulés a été confronté en centre-ville à des CRS qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes, selon un photographe de l'AFP.

"Au moins 11 personnes ont été interpellées", a-t-on appris de source policière. Mais il y avait pas eu, selon elle, en fin d'après-midi d'actes de vandalisme comme cela avait été le cas lors de la manifestation interdite du 1er novembre dans la ville rose. Treize personnes sont aujourd'hui poursuivies, dont quatre ont déjà été condamnées.

Environ 1400 personnes à Paris

La manifestation Paris, rassemblant quelque 1400 personnes, selon la police, s'est achevée en fin d'après midi dans le calme. Au sein du cortège, reliant la place de la Bastille au cimetière du Père Lachaise, les manifestants scandaient des slogans hostiles à la police, dont "flics, porcs, assassins" et arboraient des banderoles "justice exigée pour Rémi Fraisse" ou "police sécuritaire assez".

La manifestation a été émaillée de tensions, notamment lorsque certains cagoulés ont hué un cordon de CRS et leur ont jeté des projectiles. Ces derniers ont répondu avec un jet de gaz lacrymogène. Selon une source policière, aucun incident notable n'a toutefois été signalé sauf qu'un homme a été interpellé avant le départ du défilé en possession de deux couteaux.

Commerces fermés et rares passants

Enfin à Rennes, environ 200 à 300 manifestants ont défilé dans le calme malgré l'interdiction de la préfecture. De nombreux commerces étaient fermés et les passants se sont faits rares. Plusieurs centaines d'hommes avaient été mobilisés, selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine.

Plusieurs dizaines de manifestations, parfois émaillées de scènes de violences urbaines, ont été organisées dans toute la France depuis la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme au cours d'affrontements violents. Il s'agit du premier décès dans une manifestation réprimée par la police en France métropolitaine depuis 1986.

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