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Marathon de Boston: 30 chefs d'accusation contre Tsarnaev

Djokhar Tsarnaev, l'un des deux frères auteurs de l'attentat du marathon de Boston qui a fait 4 morts et en a blessé des dizaines d'autres, comparaîtra en justice la première fois le 10 juillet. 30 chefs d'accusation sont retenus et il risque la peine de mort.

28 juin 2013, 07:22
In this photo provided by The Daily Free Press and Kenshin Okubo, people react to an explosion at the 2013 Boston Marathon in Boston, Monday, April 15, 2013. Two explosions shattered the euphoria of the Boston Marathon finish line on Monday, sending authorities out on the course to carry off the injured while the stragglers were rerouted away from the smoking site of the blasts. (AP Photo/The Daily Free Press, Kenshin Okubo) MANDATORY CREDIT

Deux mois et demi après l'attentat qui avait endeuillé Boston, Djokhar Tsarnaev a été formellement accusé jeudi de la mort de 4 personnes. 30 chefs d'accusation ont été retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort.

L'acte d'accusation, qui court sur 74 pages, retient notamment contre le plus jeune des frères Tsarnaev, 19 ans, des chefs d'utilisation d'arme de destruction massive ayant entraîné la mort, d'attentat dans un espace public, et d'utilisation d'une arme à feu.

Tsarnaev, musulman d'origine tchétchène, naturalisé Américain en 2012, est accusé de la mort des trois personnes tuées par l'explosion de deux bombes artisanales déposées près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon le 15 avril.

La mort d'un policier, Sean Collier, tué le 18 avril dans sa voiture sur le campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en banlieue de Boston, lui est également imputée: selon l'acte d'accusation, Djokhar et son frère aîné Tamerlan, 26 ans, voulaient lui voler son arme. Tamerlan Tsarnaev avait été tué quelques heures plus tard lors d'une confrontation avec la police qui avait pris les frères en chasse.

Peine capitale

Dix-sept des chefs d'accusation retenus contre l'adolescent, qui avait été retrouvé le 19 avril grièvement blessé caché dans un bateau dans un jardin à Watertown, en banlieue de Boston, sont passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité.

Avant d'être arrêté, il avait écrit sur une des parois intérieures du bateau les raisons de son acte. "Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous musulmans sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous." "Mais je n'aime pas tuer des civils innocents", y écrivait aussi l'adolescent, selon l'acte d'accusation.

Il doit comparaître, pour la première fois, devant le tribunal fédéral de Boston le 10 juillet, a confirmé jeudi le procureur.

Djokhar Tsarnaev, arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 10 ans avec sa famille, était généralement considéré comme bien intégré, à l'inverse de son frère, qui s'était radicalisé dans les années précédant l'attentat. Boursier, il vivait sur le campus de l'université du Massachusetts (U-Mass) à Dartmouth, y fréquentait la salle de sports, était aussi connu pour fumer du cannabis et aimer la bière et la fête.

Bombes artisanales

Les deux frères avaient préparé leurs bombes artisanales en se basant sur des instructions trouvées dans un magazine en ligne, Inspire, une publication d'Al-Qaïda, selon l'acte d'accusation. Ils regardaient aussi sur Internet les prêches de l'islamiste radical américain d'ascendance yéménite Anwar Al-Aulaqi, membre d'al-Qaïda tué en septembre 2011 par un drone américain, d'après la même source.

Djokhar Tsarnaev est actuellement détenu dans une prison hôpital à Devens, à l'ouest de Boston. Dans une conversation téléphonique avec sa mère Zubeidat Tsarnaeva, diffusée au début du mois par la chaîne de télévision britannique Channel 4, il a affirmé aller bien, ajoutant qu'il pouvait manger sans problème.

Sa mère, qui vit au Daguestan, a dit que son fils "lisait le Coran en prison et demandait le soutien de Dieu". Elle est persuadée de l'innocence de ses fils.

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