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Marathon de Boston: pas d'autres bombes

Le marathon de Boston a été endeuillé lundi aux Etats-Unis par deux explosions qui ont fait trois morts et blessé plus d'une centaine de personnes. Le président Obama a promis que les auteurs du carnage devraient "rendre des comptes". Les recherches ont démontré qu'il n'y avait pas d'autres bombes.

16 avr. 2013, 16:43
ADDS IDENTIFICATION OF RUNNER- BILL IFFRIG- Bill Iffrig, 78, lies on the ground as police officers react to a second explosion at the finish line of the Boston Marathon in Boston, Monday, April 15, 2013. Iffrig, of Lake Stevens, Wash., was running his third Boston Marathon and near the finish line when he was knocked down by one of two bomb blasts. (AP Photo/The Boston Globe,  John Tlumacki)

Trois personnes ont été tuées et plus d'une centaine d'autres blessées lundi dans deux explosions lors du marathon de Boston, au nord-est des Etats-Unis. Le carnage en plein centre-ville a immédiatement été dénoncé par le président Barack Obama.

S'adressant solennellement aux Américains depuis la Maison Blanche, le président Obama a promis que les auteurs du carnage devraient "rendre des comptes".

"Nous n'avons pas encore toutes les réponses. Nous ne savons pas encore qui a fait ça, ou pourquoi", a-t-il déclaré. "Mais nous trouverons, et ceux qui sont responsables, individus ou groupes, sentiront tout le poids de la justice", a-t-il ajouté, sans cependant prononcer le mot attentat.

Un "acte terroriste"

Un haut responsable à la Maison Blanche, parlant sous couvert d'anonymat a lui évoqué un "acte terroriste". "N'importe quel événement avec plusieurs engins explosifs - comme il semble que ce soit le cas - est clairement un acte terroriste", a-t-il déclaré.

M. Obama a téléphoné au maire de Boston, Tom Menino, ainsi qu'au gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick pour leur offrir l'assistance du gouvernement fédéral.

Plus de 26'000 personnes participaient à ce marathon, la course la plus ancienne des Etats-Unis. Les télévisions ont montré des images de panique, du sang sur les trottoirs de rues jonchées de débris, des véhicules de secours et des brancards. Cette double explosion intervient près de douze ans après les attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait près de 3000 morts.

Aucun suspect en garde à vue

Les deux explosions, au centre de la ville, se sont produites "simultanément", près de la ligne d'arrivée de la course, à environ 50 à 100 mètres de distance, selon le chef de la police Ed Davis, qui dans la soirée a annoncé que le bilan était passé de deux à trois morts.

Le gouverneur de l'Etat Deval Patrick a lui évoqué "plus de cent blessés dont certains dans un état grave". Un petit garçon de 8 ans serait l'une des trois victimes, selon des médias américains, et plusieurs des blessés sont aussi des enfants.

Le chef de la police a appelé la population à la prudence, lui recommandant de rester chez elle. "Nous n'avons personne en garde à vue à ce stade", a précisé Ed Davis. La police a redit dans la soirée qu'elle n'avait pour l'instant aucun suspect en garde à vue.

La première explosion, sur le bas côté de la route empruntée par les coureurs et où étaient massés les spectateurs, a soulevé une énorme nuage de poussière. Les gens se sont mis à hurler, certains cherchant désespérément à fuir en grimpant sur les barrières. La deuxième explosion a lieu quelques secondes plus tard.

Jambes soufflées

"Nous avons vu des gens dont les jambes ont été soufflées", a raconté Mark Hagopian, propriétaire de l'hôtel Mark, situé près de la ligne d'arrivée du marathon. "L'un d'eux n'avait plus de jambes en dessous du genou, mais il était vivant", a-t-il ajouté, confirmant avoir entendu deux explosions.

Un autre témoin, Brian Walker, a raconté sur CNN qu'une des explosions était tellement forte qu'il avait cru que sa tête "allait éclater". Certains blessés ont été immédiatement traités sur place, la tente médicale à l'arrivée du marathon transformée en salle de triage. D'autres ont été rapidement transportés dans les hôpitaux de la ville.

La police avait également fait état dans un premier temps d'une troisième explosion à la Bibliothèque JFK de Boston, mais elle est revenue sur cette information, précisant un peu plus tard que l'incident semblait en réalité "être lié à un feu". Plusieurs villes, dont New York, Washington et San Francisco, ont renforcé leurs mesures de sécurité après le drame.

Le Sénat à Washington a observé dans la soirée une minute de silence en solidarité avec les victimes. Le marathon de Boston est organisé dans la capitale du Massachusetts depuis 1897. Il est habituellement couru le troisième lundi d'avril, et ce lundi était férié dans l'Etat.

Pas d'autres bombes

Aucun autre engin explosif n'a été découvert sur le tracé du marathon de Boston après le double attentat commis lundi, a déclaré mardi le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick. La police fédérale américaine (FBI) a elle indiqué qu'aucune autre menace n'a été identifiée.

Un agent du FBI a précisé que la police ne disposait pas d'informations sur d'éventuelles menaces avant la course pédestre. Les investigations se poursuivent en différents de points de la ville, a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse.

"A ce stade, 176 personnes ont été traitées dans les hôpitaux de la région. (...) 17 de ces personnes sont dans un état critique, en plus des trois morts", a affirmé le chef de la police Ed David. "Nous n'avons personne en garde à vue", a-t-il insisté.

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