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Marc Dutroux demande à purger sa peine à domicile

Le pédophile et meurtrier belge Marc Dutroux a demandé à pouvoir purger sa peine à domicile sous la surveillance d'un bracelet électronique, ont indiqué vendredi les autorités belges. Il avait été condamné à la prison à perpétuité.

15 sept. 2012, 08:39
dutroux

Marc Dutroux, 55 ans, a introduit cette demande jeudi, quelques semaines après la libération anticipée de son ex-épouse et complice Michelle Martin, qui avait suscité une vive émotion en Belgique, a  indiqué un responsable de l'administration pénitentiaire.

Marc Dutroux avait été condamné en juin 2004 par la cour d'assises d'Arlon (sud-est) à la réclusion à perpétuité pour  l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d'entre elles.

Possible selon la loi

Ayant purgé 16 ans de prison, en comptant la détention  préventive, il pourra dans quelques mois introduire une demande  formelle de libération conditionnelle, selon l'actuelle législation en vigueur. Il est «convaincu» qu'il sortira un jour de prison et il  «estime que lui aussi mérite une chance de se réinsérer», avait  confié fin août son avocat, Ronny Baudewijn, au moment de la  libération de Michelle Martin.

Mais cette demande, qui va sans doute être perçue comme une  provocation par beaucoup de Belges toujours traumatisés par la pire affaire criminelle de l'histoire du royaume, ne signifie pas qu'il  retrouvera rapidement la liberté.

Il devrait pour cela obtenir un feu vert du directeur de la  prison de Nivelles (sud), où il est actuellement incarcéré, et celui  du parquet, puis l'aval du Tribunal de l'application des peines  (TAP).

Durcissement réclamé

«Je ne suis pas étonné de cette demande car la loi le lui permet  actuellement», a réagi sur la télévision RTL-TVI Jean-Denis Lejeune,  le père d'une des jeunes victimes de Marc Dutroux

M. Lejeune a à nouveau réclamé le durcissement des conditions de  remise en liberté anticipée. «Il faut absolument que nos responsables prennent leur courage à deux mains et votent cette loi», a ajouté le père de Julie, retrouvée morte de faim dans une  propriété de Dutroux.

Le gouvernement belge a justement décidé début septembre de  durcir les conditions de libération conditionnelle en prolongeant la  période de sûreté pour les faits les plus graves.

Ce durcissement de  la loi devrait être voté par le Parlement d'ici à la fin de l'année.
 

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