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Mariage gay: appel au calme en France

De violentes manifestations homophobes se sont produites à Paris et à Lille alors que l'Assemblée nationale s'apprête à voter sur le projet de loi instaurant le mariage homosexuel. Le gouvernement lance un appel au calme et à refuser l'intrusion de militants d'extrême droite dans les manifestations.

18 avr. 2013, 13:56
Plusieurs manifestations anti mariage gay ont dérapé.

Le gouvernement français a appelé jeudi à un débat pacifié sans actes "homophobes", à l'approche du vote sur le projet de loi instaurant le mariage homosexuel.

"Il y a des manifestations, qu'elles se déroulent le plus pacifiquement possible", a ajouté François Hollande, réclamant "qu'on n'empêche pas les parlementaires de faire leur travail".

Vifs échanges à l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a repris mercredi en séance publique l'examen du projet de loi qui doit donner lieu à un vote définitif mardi prochain. Jeudi, les débats étaient empreints d'une vive tension. Plusieurs députés de l'opposition ont radicalisé le débat et s'en sont pris non seulement au projet de réforme, mais aussi aux membres de l'exécutif.

A la ministre de la Justice Christiane Taubira qui disait assister à "un mauvais western spaghetti", le député UMP Philippe Cochet a ainsi rétorqué que "l'on assassinait des enfants". Il est ensuite reconnu que le terme n'était "pas approprié". "Par contre le mal reste le même, la fragilisation de l'enfant", a-t-il ajouté.

Le gouvernement a décidé d'utiliser la procédure du "temps programmé", instauré sous la précédente majorité, qui limite la durée des débats afin d'accélérer l'examen du texte, qui devrait être achevé vendredi. La droite, qui a déposé plus de 700 amendements, a qualifié cette accélération du calendrier de "coup de force".

Des manifestations dérapent

Mercredi soir, plusieurs milliers d'opposants à la réforme avaient défilé à proximité de l'Assemblée nationale. Comme souvent depuis ces dernières semaines, des échauffourées se sont produites à la fin du rassemblement. Onze personnes ont été interpellées, selon une source policière.

Des dégradations de mobilier urbain et de véhicules se sont aussi produites sur les Champs-Elysées, selon les autorités. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême droite, qui ont cassé une caméra et molesté certains d'entre eux.

Le collectif "La manif pour tous" animé par la médiatique Frigide Barjot, de plus en plus débordé par des éléments radicaux issus de l'extrême-droite et du catholicisme intégriste, a appelé à manifester à Paris dimanche et mardi.

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