Marine Le Pen a annoncé jeudi soir sa décision d'engager une procédure disciplinaire contre son père Jean-Marie Le Pen. Elle l'a invité à se retirer de la vie politique en raison de ses provocations réitérées.
"J'ai décidé l'ouverture d'une procédure disciplinaire et donc Jean-Marie Le Pen sera convoqué devant le bureau exécutif" du mouvement, a déclaré la présidente du FN sur TF1, sans préciser quelle sanction elle envisageait.
Le président d'honneur a prévenu jeudi sa fille que son éventuelle exclusion de la formation politique qu'il a fondée en 1972 comportait "un risque d'implosion" du Front national.
"Si cette décision était prise, elle serait complètement folle parce que le prestige que je conserve assez naturellement au sein du Front national provoquera des remous considérables et, pour elle, une perte d'influence qu'elle ne mesure sans doute pas", a-t-il dit sur RTL.
Sorties polémiques
Depuis plusieurs jours, la présidente du FN et les cadres du parti se sont massivement désolidarisés du patriarche de 86 ans. Ce dernier a accumulé les sorties polémiques et a donné un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol dans lequel il règle ses comptes.
Mais plusieurs anciens opposants à Marine Le Pen, exclus ou démissionnaires du parti, ont pris la défense du fondateur. L'ancien secrétaire général, Carl Lang, a estimé que Marine Le Pen avait tout simplement tué le père. "Elle pratique l'acte d'euthanasie politique, C'est le reniement officiel de son père, une fois qu'elle a eu son héritage", a-t-il dit à plusieurs médias.