En moins de quatre mois, le souverainiste Matteo Salvini a imprimé à la politique italienne un changement vertigineux. Le tournant a été pris le 4 mars, quand la Ligue, son parti d’extrême droite, a devancé de quatre points Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, qui dirigeait la coalition de droite. De 17% aux élections législatives, la Ligue serait arrivée, selon des sondages, à 30% en quelques semaines, à égalité sinon devant le Mouvement Cinq étoiles (M5S) qui subit sa lourde concurrence.
Dimanche, au deuxième tour d’élections municipales partielles marquées par 52,38% d’abstention, avec seulement 2,8 millions d’électeurs qui se sont rendus aux urnes, les candidats soutenus par Matteo Salvini ont infligé une nouvelle défaite cuisante au Parti démocrate. La formation de l’ex-président du Conseil Matteo Renzi a perdu ses bastions historiques de la Toscane «rouge»: Pise, Massa, Sienne qu’elle gouvernait depuis 70 ans, seront désormais administrées par la...