Shakeel Afridi, un chirurgien accusé d'avoir mené une fausse campagne de vaccination à Abbottabad, la ville où se terrait le chef d'Al-Qaïda avec ses quatre femmes et ses enfants, pour prélever leur ADN, a été condamné en première instance par un tribunal tribal du district semi-autonome de Khyber, dans le nord-ouest du Pakistan, d'où il est originaire.
Les tribunaux tribaux sont compétents dans les zones tribales semi-autonomes du Pakistan mais tout appel est jugé ensuite par les juridictions de droit commun.
Oussama Ben Laden a été tué le 2 mai 2011 par un commando de Navy Seals, des soldats d'élite américains, héliportés de nuit à Abbottabad, officiellement au nez et à la barbe des autorités pakistanaises selon Washington et Islamabad, qui avait protesté.
Plus de 300 000 roupies
Le Dr Shakeel Afridi, un médecin du gouvernement, avait été licencié il y a deux mois. En plus de la peine de prison, le tribunal de Khyber lui a infligé une amende de 320 000 roupies (environ 3301,60 francs).
Il est probable qu'il fasse appel. Son cas devra alors être rejugé par la Haute cour de Peshawar, une juridiction fédérale de droit commun.
En janvier dernier, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait confirmé que le Dr Afridi travaillait pour le renseignement américain pour tenter de prélever de l'ADN des nombreux enfants présents dans une maison d'Abbottabad où la CIA soupçonnait Oussama Ben Laden de se cacher.