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Méditerrannée: les quotas de pêche du thon rouge relevé de 20%

Les pêcheurs de thon rouge ont décidé de relever les quotas de pêche en Méditerranée et dans l'Atlantique de 20% pour les trois prochaines années. Cela représente 16'142 tonnes de poissons pour 2015 contre 13'500 en 2014.

17 nov. 2014, 18:06
On pourra pêcher davantage de thon rouge en Méditerranée dès l'année prochaine.

Les pays pêcheurs de thon rouge ont décidé lundi à Gênes de relever les quotas de pêche en Méditerranée et Atlantique Est de quelque 20% par an pendant trois ans, a indiqué le WWF, ONG observatrice à la réunion. Les scientifiques ont pour leur part recommandé une hausse "progressive et modérée".

Le strict quota annuel, fixé à 13'500 tonnes pour 2014, passera à 16'142 tonnes en 2015, puis 19'296 tonnes en 2016. Le quota pour 2017, établi pour l'instant à 23'155 tonnes, sera réexaminé sur la base d'une nouvelle évaluation du stock prévue pour 2016, selon l'ONG, qui se dit "préoccupée" par les effets d'une telle hausse sur le stock de poisson.

"C'est dur pour le WWF de considérer 20% d'augmentation annuelle sur les trois années à venir comme une approche modérée. Nous sommes préoccupés à l'idée que les immenses efforts de conservation qui ont été menés ces dernières années puissent disparaître rapidement", a réagi lundi Sergi Tudela, responsable du programme Pêche du WWF Méditerranée. Selon lui, "la réunion a été compliquée. Cela semble paradoxal, mais le cas du thon rouge nous confirme qu'il est parfois plus difficile de gérer un succès qu'une crise".

"Amélioration naissante du stock"

Selon le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés (Cicta), le stock de reproducteurs était estimé à 585'000 tonnes en 2013, contre 150'000 en 2008. Les scientifiques, qui ne peuvent cependant préciser s'il est reconstitué ou en passe de l'être, ont recommandé une hausse "progressive et modérée".

Les nouveaux quotas de prise du thon rouge "restent dans les limites scientifiques et reflètent l'amélioration naissante du stock", a estimé de son côté l'ONG Oceana. Elle a, en revanche, "fermement dénoncé l'incapacité de la Cicta à gérer le reste des espèces dont elle est responsable", dénonçant le manque d'action en faveur d'une régulation de la pêche à l'espadon et de la protection des requins.

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