La section du Parti communiste français (PCF) de Berck-sur-Mer, un village du nord de la France, a alerté La ligue des droits de l'homme ainsi que des élus locaux sur le fait qu'une librairie vendait de nombreux exemplaires de "Mein Kampf", le livre d'Adolf Hitler fondateur de l'idéologie nazie.
Les politiciens d'extrême-gauche regrettent dans un communiqué, qu'«en ce début de 21ème siècle où l'Histoire devrait rappeler à certains les erreurs du siècle passé, rien n'y fait, la diffusion des idées nauséabondes refait son apparition à Berck.» Il souhaitent savoir «quelles actions les élus de la République envisagent d'entreprendre". Ce qui pourrait laisser penser que la diffusion du brûlot antisémite n'est pas autorisée ou du moins contestable.
Or, ça n'a jamais été le cas. Dès sa publication, des Français de la droite germanophobes se sont attachés à traduire le livre car il fait de la France le "plus grand obstacle aux visées de l'Allemagne". En 1979, une action en justice de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme fixe le sort de la publication. Elle sera autorisée en tant qu'ouvrage historique avec obligation d'être précédé d'un avertissement de huit pages sur son contenu.
De son côté, le libraire dit être lassé de la publicité que lui a fait le PCF. Interrogé par France 3, il confie: «je suis un professionnel. Je suis dépositaire, ma seule responsabilité c'est de diffuser. Je ne partage pas le contenu du livre et c'est aux lecteurs, par leur éducation et leur esprit critique de se faire leur propre opinion».