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Mélenchon appelle à "expédier à terre" le pouvoir de Sarkosy

Jean-Luc Mélenchon a appelé devant des dizaines de milliers de partisans à "expédier à terre le pouvoir de droite".

14 avr. 2012, 19:06
Le candidat de la gauche radicale à la présidentielle en France Jean-Luc Mélenchon a réuni samedi des dizaines de milliers de partisans sur une plage de Marseille. Il a appelé à "expédier à terre le pouvoir de la droite" et du sortant Nicolas Sarkozy.

 Le candidat de la gauche radicale à la présidentielle en France Jean-Luc Mélenchon a réuni samedi des dizaines de milliers de partisans sur une plage de Marseille. Il a appelé à "expédier à terre le pouvoir de la droite" et du sortant Nicolas Sarkozy.

C'est une nouvelle démonstration de force qu'a réussie Jean-Luc Mélenchon, réussissant pour la troisième fois en un mois à réunir en plein air ses partisans, 120'000 selon les organisateurs, à la veille de la bataille des méga-meetings qui doivent opposer à Paris Nicolas Sarkozy au favori des sondages, le socialiste François Hollande.

"Nous écrivons une page de l'histoire de la gauche (...). Le peuple vient et va régler ses comptes", a tonné Jean-Luc Mélenchon devant ses supporters, qui scandaient "Résistance" et agitaient des centaines de drapeaux rouges, sous le soleil, sur la plage du Prado à Marseille.

Pas d'avenir sans les Arabes et les berbères

"Nous chantons l'Internationale et la Marseillaise en même temps (...). Nous devons expédier à terre le pouvoir de la droite et de son représentant, Nicolas Sarkozy", a assuré ce tribun flamboyant, ancien ministre socialiste âgé de 60 ans.

Les sondages le placent au coude-à-coude avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen pour la troisième place à huit jours du premier tour du scrutin le 22 avril. "Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb", a-t-il scandé, saluant le "métissage", et refusant "l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations".

Il a réaffirmé son opposition aux "partis extrémistes de la haine", sans jamais citer le Front national de Marine Le Pen auquel il dispute la troisième place du premier tour de l'élection et qui a fait du Sud-est de la France l'une de ses terres d'élection.

Duel Hollande-Sarkozy dimanche

Le succès de M. Mélanchon dans les meetings en plein air fait des émules: dimanche, le président sortant Nicolas Sarkozy va réunir ses supporters place de la Concorde à Paris, tandis que François Hollande convie ses partisans devant le château de Vincennes, en périphérie sud-est de la capitale.

"Nous avons créé une mode. Par imitation, ils ont décidé de sortir de leurs salles pour faire aussi bien que nous. Nous sommes contents de les voir prendre l'air", a ironisé Jean-Luc Mélenchon.

A huit jours du premier tour, le président sortant et son principal challenger auront le même objectif: réunir plus de sympathisants que le camp adverse, pour marquer un point symbolique dans la campagne.

Annoncé depuis des mois, le duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande se précise à l'approche du scrutin: à eux deux, ils drainent près de 60% de l'électorat, selon les instituts de sondages. Les dernières enquêtes sont partagées, donnant l'un ou l'autre en tête d'un cheveu, autour de 28 contre 27%.

François Bayrou à la peine

Le courant contestataire est fort, aussi, autour de 30% des intentions de vote avec en lutte pour la troisième place, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon - entre 13% et 17% des intentions de vote.

Le centriste François Bayrou fait les frais de cette configuration: un temps troisième homme, il est engagé dans une spirale à la baisse, retombant autour de 10%, tout en restant très courtisé, tant par la gauche que par la droite.

Dans tous les cas de figure, François Hollande est toujours donné vainqueur haut la main du second tour (entre 54 et 56% des voix). Jeudi soir, pour la première fois, le candidat socialiste a clamé sa foi en sa victoire.

D'habitude prudent, François Hollande a dérogé à cette attitude: "On va gagner !", a-t-il lancé en fin de meeting à Clermont-Ferrand, au centte du pays.. Il a toutefois nuancé ces propos vendredi, estimant que "les sondages, les bons, ça peut démobiliser et les moins bons, ça peut décourager".

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