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Menaces sur Bruxelles: alerte maximale liée à un risque d'attentat avec armes et explosifs

Un risque d'attentat avec armes et explosifs a poussé les autorités belges à relever samedi le niveau d'alerte terroriste pour la ville de Bruxelles au maximum.

21 nov. 2015, 11:56
/ Màj. le 21 nov. 2015 à 18:15
Le premier ministre belge, Charles Michel, au centre, a donné une conférence de presse samedi en fin de matinée.

La région de Bruxelles a été placée en alerte maximum samedi par crainte d'une réplique des attentats de Paris, dont un suspect-clé est toujours traqué. Par ailleurs, des djihadistes présumés ont diffusé deux vidéos menaçant la France de nouvelles attaques.

Face à une menace "imminente", le gouvernement belge a relevé son niveau d'alerte terroriste au niveau 4. Cela concerne la région bruxelloise, l'aéroport de Bruxelles et la commune flamande de Vilvorde, d'où sont issus plusieurs jeunes qui se sont radicalisés.

Principale mesure prise: la fermeture de toutes les stations de métro. Une décision rare, qui a des retombées sur la circulation des trams, mais pas sur les bus qui eux circulent normalement.

Les autorités ont également recommandé l'interdiction des grands rassemblements dans la capitale belge. Plusieurs magasins, musées et cinémas de Bruxelles ont gardé portes closes. Deux concerts du chanteur français Johnny Hallyday ont été annulés ce week-end.

Deux arrestations

Du côté de l'enquête, un suspect arrêté en Belgique a été inculpé vendredi pour terrorisme en lien avec les attentats djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre. Ce suspect, dont l'identité n'a pas été rendue publique, est le troisième à être inculpé en Belgique en lien avec les attentats de Paris.

La Turquie a aussi annoncé samedi l'arrestation d'un homme de nationalité belge, d'origine marocaine. Il est soupçonné d'avoir participé à des opérations de reconnaissance pour choisir les sites des attentats à Paris.

Un suspect-clé en cavale

Parallèlement, la traque de Salah Abdeslam, suspect-clé évaporé dans la nature, se poursuit en France et Belgique. Ce Français vivant en Belgique est soupçonné d'avoir convoyé les kamikazes qui se sont fait exploser près du Stade de France. Il est le frère de Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser dans un restaurant.

Le suspect était "extrêmement énervé" et "peut-être prêt à se faire sauter", a déclaré Carine Couquelet, avocate d'un des hommes affirmant l'avoir exfiltré vers la Belgique. Elle était interrogée par la chaîne de télévision française LCI.

L'enquête progresse

En France, l'état d'urgence a été décrété dans tout le pays au soir des attentats et il est prévu qu'il soit maintenu jusqu'à fin février. En une semaine, l'enquête menée en France sur les attentats a fortement progressé.

Elle a accrédité l'hypothèse de la participation directe aux attaques du djihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud. Ce dernier a été tué mercredi par la police lors d'un assaut à Saint-Denis, au nord de Paris.

Sa cousine Hasna Aitboulahcen, 26 ans, qui l'aurait aidé dans son entreprise, a aussi été tuée dans l'assaut. En outre, sept des huit interpellés mercredi au cours de cet assaut ont toutefois été relâchés samedi.

Menaces par vidéo

L'enquête française a aussi révélé qu'au moins deux des kamikazes du Stade de France ont suivi le chemin des migrants pour venir en Europe: tous deux ont été contrôlés le 3 octobre en Grèce.

La population angoissée peine à reprendre une vie normale. "C'est un peu les montagnes russes", résumait vendredi soir Ousmane Diarra, 32 ans, attablé à Paris avec une amie à la terrasse d'un café. Une semaine auparavant, il avait passé la soirée terré dans un bar parisien, rideau de fer tiré.

La France reste cependant menacée de nouveaux attentats. Deux vidéos postées, l'une vendredi et l'autre samedi, sur des sites de soutien à l'EI, tiennent des propos inquiétants, promettant pire que ce qui s'est passé le 13 novembre.

"Marseillaise" entonnée

Sous l'impulsion française, les 28 Etats de l'Union européenne ont décidé vendredi l'instauration de contrôles systématiques à leurs frontières extérieures, y compris de leurs ressortissants. Et la Commission européenne proposera d'ici la fin de l'année une révision des règles de Schengen.

Ce week-end, en France, comme en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en Espagne, les matchs de football bénéficieront d'une sécurité renforcée. Les rencontres devaient être précédées par "La Marseillaise", l'hymne national français.

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