Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Mexique: la Cour suprême rejette la libération immédiate de Florence Cassez

La Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement, reste au Mexique. La proposition de sa libération immédiate a été rejetée.

22 mars 2012, 06:53
71154553_

La première chambre de la Cour suprême du Mexique a rejeté mercredi la proposition de libération immédiate de la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement. Deux juges se sont prononcés pour sa libération, deux contre et un pour un procès en révision.

Faute de majorité, la première chambre devra à nouveau se prononcer sur ce dossier après la rédaction d'un nouveau rapport par un des cinq juges. "Le contenu de la proposition n'ayant pas atteint le nombre de voix nécessaires, elle sera confiée à un autre juge" de la première chambre, a indiqué à l'issue du vote le juge Arturo Zaldivar, rédacteur du rapport proposant une "libération immédiate et absolue" de Florence Cassez.

Aucune date n'a été fixée pour une nouvelle audience. L'avocat mexicain de Florence Cassez, Agustin Acosta a estimé que la position de la Cour, bien que défavorable quant à la libération, est "importante, parce qu'elle reconnaît qu'il y a eu des violations des procédures d'un procès équitable".

"Je suis satisfait. J'aurais bien aimé une libération. Le combat continue", a-t-il déclaré. Arrêtée en décembre 2005 et accusée d'enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées, la Française de 37 ans a été condamnée après trois jugements défavorables successifs à 60 ans de prison.

Crise diplomatique

Le 9 décembre, la police fédérale avait mis en scène devant les caméras de télévision l'arrestation de Florence et d'Israel, et la libération de trois de leurs otages, un montage présenté comme une transmission "en direct".

Selon le juge Zaldivar, cette mise en scène ne correspondant pas à la réalité a "totalement entaché la procédure". Le juge a aussi dénoncé une violation des droits consulaires de la Française et sa non mise à disposition immédiate devant le ministère public.

Le président mexicain Felipe Calderon est intervenu dans le débat mardi en s'opposant implicitement à une libération de la Française au nom du "droit des victimes".

Il y a un peu plus d'un an, l'affaire Cassez avait provoqué une crise diplomatique entre la France et le Mexique, le gouvernement mexicain ayant décidé de se retirer de l'Année du Mexique en France, après la décision du président Nicolas Sarkozy de "dédier" cet ensemble de manifestations à Florence Cassez.

Martine Aubry réagit

"C'est une profonde déception d'apprendre que Florence Cassez reste en prison, après l'espoir suscité ces dernières semaines par les déclarations d'un des juges qui pointait les errements de l'enquête", a de son côté déclaré Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste et maire de Lille, sa ville natale, dans un communiqué.

"Je souhaite que la justice mexicaine trouve dans les plus brefs délais le chemin de la vérité qui permettra à Florence d'être libérée", ajoute-t-elle.


 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias