Enrique Peña Nieto, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) a été déclaré victorieux des élections présidentielles mexicaine dimanche, étant crédité de six ou sept points d'avance sur son rival de gauche, Andres Manuel Lopez Obrador. Ce dernier rejette ce résultat.
"L'élection a été trop sale" a estimé M. Lopez Obrador affirmant qu'elle avait été "remplie d'irrégularités avant, pendant et après". "Nous ne pouvons accepter un résultat frauduleux", a-t-il ajouté.
M. Lopez Obrador, accompagné des dirigeants des trois partis de gauche composant sa coalition électorale, a laissé entendre qu'il allait déposer des recours contre le scrutin en raison de supposés achats massifs de votes et le manque d'équité des moyens de communication dans le courant de la campagne électorale.
Hier soir, le comptage préliminaire du scrutin portant sur 97,23% des votes enregistrés par l'Institut fédéral électoral donnait 38,1% des voix à Enrique Peña Nieto, contre 31,7% à M. Lopez Obrador et 25,4% à Josefina Vazquez Mota, du Parti action nationale (conservateur) du président sortant Felipe Calderon.
Manifestation à Mexico
La victoire de M. Peña Nieto a été reconnue dès dimanche soir par le président mexicain.
En 2006, Andres Manuel Lopez Obrador avait perdu l'élection présidentielle face à M. Calderon par une marge de 0,56%. Il avait alors lancé des manifestations massives qui avaient paralysé le centre de Mexico pendant plusieurs semaines.
A Mexico, quelque 25'000 jeunes ont manifesté lundi aux cris de "Le Mexique sans PRI!" dans un quartier chic pour exprimer leur rejet de l'élection d'Enrique Peña Nieto marquée selon eux par la "fraude".
"Ici on voit, ici on voit que Peña Nieto président ne sera pas!" ont scandé les jeunes mobilisés par le mouvement YoSoy132, né dans des universités de Mexico au mois de mai contre la candidat du Parti révolutionnaires institutionnel, déjà favori à l'époque dans les sondages.
Le PRI, qui a gouverné le Mexique sans partage entre 1929 et 2000 s'apprête à revenir au pouvoir en décembre après 12 années passées dans l'opposition.