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Mexique: manifestations violentes pour les étudiants massacrés

De violentes manifestations ont été déclenchées au Mexique, notamment à Mexico, après l'annonce par le gouvernement du massacre de 43 étudiants dans l'Etat de Guerrero.

09 nov. 2014, 08:15
Des protestataires s'en sont pris tôt dimanche matin au palais présidentiel et d'autres ont mis le feu à des véhicules dans l'Etat du Guerrero.

L'annonce par les autorités mexicaines du massacre de 43 étudiants a choqué le pays. Des protestataires s'en sont pris tôt dimanche matin au palais présidentiel et d'autres ont mis le feu à des véhicules dans l'Etat du Guerrero.

A Mexico, sous les yeux de milliers de personnes réunies sur l'immense place du Zocalo, une vingtaine de manifestants ayant parfois le visage dissimulé ont martelé la porte principale du palais présidentiel avec des barrières. Ils n'ont pas pu entrer dans le bâtiment. Les agents de sécurité ne sont pas intervenus.

Un des protestataires a inscrit ces mots sur la porte: "Nous les voulons vivants". Allusion référence aux 43 étudiants disparus depuis une attaque conjointe de policiers et de membres du crime organisé, le 26 septembre à Iguala dans l'Etat du Guerrero (sud du pays).

A Chilpancingo, capitale du Guerrero, plus de 300 jeunes, la plupart le visage dissimulé, ont brisé plusieurs vitres du gouvernement régional samedi soir. Ils ont incendié une dizaine de véhicules, dont un de la police fédérale. Ici aussi, les forces de sécurités ne sont pas intervenues.

Vendredi, le ministre mexicain de la Justice, Jesus Murillo Karam, avait annoncé que trois membres présumés d'un groupe criminel ont avoué avoir tué plus de 40 étudiants. Ils ont admis avoir brûlé leurs cadavres, puis jeté les restes dans une rivière. Au total 74 personnes - policiers, fonctionnaires, criminels présumés - ont été arrêtées depuis le début de l'affaire.

Pas de valeur de preuves

Le scénario du massacre a toutefois été contesté par les parents de ces jeunes, qui ont considéré que les aveux de ces suspects n'ont pas valeur de preuves. "Tant qu'il n'y a pas de preuves, nos enfants sont vivants", a estimé leur porte-parole.

"Il semble que le gouvernement fédéral, avec une grande irresponsabilité, préfère clore l'affaire (sur) la base de témoignages". Mais "il n'y a rien de certain", a affirmé l'oncle d'un disparu, Meliton Ortega.

Selon les autorités fédérales, les étudiants ont été attaqués à l'instigation de l'ancien maire d'Iguala et son épouse, soeur de trois narcotrafiquants notoires. Le "couple impérial" aurait craint que la visite des étudiants à Iguala ne vienne perturber un événement public que la femme tenait ce jour-là.

Responsables poursuivis

Le président Enrique Peña Nieto est confronté à sa plus grave crise depuis son accession à la présidence en décembre 2012. Il a promis aux parents que tous les responsables de cet "horrible crime" seraient arrêtés. L'affaire des 43 disparus a jeté une lumière crue sur la collusion des autorités politiques et policières avec le crime organisé.

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