Le chef d'état-major a prévenu que le conflit entre les forces politiques "risquait de conduire à l'effondrement de l'Etat".
Les défis politiques et économiques de l'Egypte constituent une "menace réelle" contre la sécurité du pays, a dit le général Abdel Fattah al Sissi, également ministre de la Défense, sur la page Facebook de l'armée.
L'armée, qui a assuré l'intérim du pouvoir entre la chute de Hosni Moubarak et l'élection du président Mohamed Morsi, demeurera "le bloc solide et cohérent" sur lequel "reposent les fondations de l'Etat", a-t-il poursuivi.
Calme précaire
Aucun incident n'était signalé jeudi dans les villes de Port-Saïd, Ismaïlia et Suez. Au Caire, un calme précaire régnait autour de la place Tahrir, au sortir d'une nuit marquée par de nouveaux affrontements.
Face aux violences meurtrières déclenchées la semaine dernière, le président égyptien a décrété dimanche soir l'état d'urgence à Port-Saïd, Suez et Ismaïlia. Mais le couvre-feu n'a pas été respecté, des postes de police ont été attaqués et trois personnes au moins ont été tués lundi dans des affrontements.
Lundi, l'opposition a rejeté l'appel au dialogue lancé par M. Morsi et des foules nombreuses de manifestants ont défilé au Caire, à Alexandrie et à Port-Saïd, Ismaïlia et Suez.
Deuxième anniversaire
Les violences ont débuté jeudi soir, au moment où le pays marquait le deuxième anniversaire du début de la révolte contre l'ex-président Hosni Moubarak, sur fond de mécontentement contre l'actuel chef de l'Etat islamiste.
Les heurts les plus sanglants ont eu lieu à Port-Saïd, où 42 personnes ont péri dans des violences depuis la condamnation à mort samedi de 21 supporters du club de football local Al-Masry. Ces derniers étaient impliqués dans des affrontements meurtriers l'an dernier à l'issue d'un match contre le club cairote d'Al-Ahly.