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Mission Rosetta: les jours de Philae sont comptés

Philae est en activité sur la comète "Tchouri". Vendredi, le robot a effectué un forage. Mais faute d'énergie, les données n'arriveront peut-être jamais sur Terre.

14 nov. 2014, 15:28
Philae et la comète "Tchouri".

Le petit robot Philae qui "travaille à plein temps" sur la comète "Tchouri" a effectué vendredi un forage, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA). Cependant, le résultat n'arrivera peut-être pas sur Terre faute d'énergie.

"Nous ne sommes pas sûrs que Philae ait assez d'énergie pour pouvoir transmettre les données lors du prochain contact", a indiqué Stephan Ulamec, responsable de l'atterrisseur au DLR (agence spatiale allemande), lors d'un point de presse à Darmstadt, en Allemagne.

"Bonjour la Terre!"

Le petit robot avait pourtant commencé sa journée de bonne humeur sur son compte Tweeter animé par l'Agence spatiale européenne: "Bonjour la Terre! J'ai eu une nuit très active sur la comète. Je suis à nouveau en contact avec mon équipe".

Dans l'après-midi, Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES (Centre national d'études spatiales) à Toulouse a rappelé que Philae "n'a plus que quelques heures à vivre avec sa pile" d'une durée initiale de 60 heures.

Les batteries solaires sont censées prendre le relais pour lui permettre de vivre au ralenti pendant encore quelques mois, mais elles reçoivent beaucoup moins de lumière que prévu, une heure et demie par période d'un peu plus de douze heures, car le robot est coincé entre des rochers.

L'existence du robot, posé sur le noyau de la comète Tchourioumov-Guérassimenko à plus de 500 millions km de la Terre, est donc comptée.

Une patte "en l'air"

En dépit d'une position inconfortable, une patte "en l'air", Philae est en contact par intermittence avec la sonde européenne Rosetta. Grâce à ses instruments, le robot s'est mis à radiographier l'intérieur de la comète, à étudier son magnétisme, à faire des images du sol, à analyser les molécules complexes dégagées par la surface.

Sa "moisson" de données scientifiques est déjà riche, selon le CNES qui souligne qu'il faudra du temps pour les analyser. Philae est chargé notamment de trouver sur le noyau de la comète des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre, les comètes étant les objets les plus primitifs du système solaire.

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