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Monde: l'insécurité qui dérive des Etats-Unis inquiète les ministres de l'OTAN, selon Guy Parmelin

Selon Guy Parmelin, les ministres de l'OTAN sont inquiets face à l'insécurité qui résulte de la diplomatie américaine. Il ne servirait à rien d'investir plus dans des projets de sécurité, si ce n'est la formation ou la cybersécurité.

20 févr. 2017, 07:55
Selon Guy Parmelin, l'insécurité générale qui dérive de la diplomatie américaine inquiète l'OTAN.

Les ministres de la défense de l'OTAN sont inquiets, estime le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du dicastère en Suisse. Selon le Vaudois, qui a rencontré ses homologues lors de la Conférence de Munich, cette insécurité dérive de la diplomatie américaine.

"C'est encore pire que l'année passée", explique Guy Parmelin dans des interviews au quotidien Le Temps et au journal alémanique Nordwestschweiz. Et de citer l'inquiétude à l'époque des pays nordiques, en regard de la géopolitique russe. "Aujourd'hui toute l'Europe est touchée" et même au-delà, fait-il valoir.

En 2016, il n'y avait pas un seul ministre de la défense des pays Baltes ou d'Europe de l'Est au lunch offert par la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen. "Aujourd'hui, ils sont tous présents. C'est un signe qui ne trompe pas", souligne-t-il.

"La nouvelle administration américaine n'aide pas à se rassurer. Elle cherche encore sa ligne", constate le conseiller fédéral qui n'a pas eu de contacts avec les nouveaux représentants de la défense.

 

Il appelle toutefois à se montrer patient et à attendre la Conférence sur la sécurité à Singapour: les Etats-Unis auront peut-être une orientation plus claire.

Les Américains sont venus à Munich pour exprimer "quelques paroles fortes", relate Guy Parmelin. Le chef du Pentagone James Mattis a été très clair dans son message. Il a affirmé que l'OTAN est importante pour les Etats-Unis et pour l'Europe, mais que les pays européens doivent davantage s'investir financièrement dans l'Alliance transatlantique.

Bons investissements

Washington a fait pression pour que les membres européens augmentent leur part en faveur de la défense. "Le dicton 'aide-toi et le ciel t'aidera' est de nouveau d'actualité", relève le ministre de la défense.

"Dans tous les entretiens que j'ai eus, le chiffre de 2% du PIB est répété comme un mantra. Encore faut-il voir ce que cela recouvre. Si c'est simplement pour payer les pensions des militaires à la retraite, cela ne sert pas à grand-chose", analyse-t-il.

Car plus d'argent ne signifie pas automatiquement davantage de sécurité. L'argent disponible doit être investi par exemple dans la formation, la cybersécurité ou encore la défense antiaérienne et les avions de combat. "Si la situation internationale se détériore, alors nous investirons davantage."

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