Réputé pour ses coups de gueule, ses bretelles et son goût du cigare, Marc Blondel, ancien dirigeant du syndicat français Force Ouvrière, est décédé dimanche à l'âge de 75 ans, a-t-on appris lundi. Les hommages se sont multipliés. "Les militants se sentent orphelins", a déclaré son successeur à la tête de FO, Jean-Claude Mailly.
Marc Blondel a dirigé Force Ouvrière de 1989 à 2004, lui donnant une impulsion plus contestataire. Pendant ces quinze années, le secrétaire général issu d'une famille du bassin minier du Pas-de-Calais s'est imposé par sa capacité à mobiliser les foules pour s'opposer aux politiques gouvernementales de droite comme de gauche.
"Toute l'organisation est dans la douleur", a commenté M. Mailly, qui a salué un "tribun hors pair". Marc Blondel avait combattu le plan Juppé sur les retraites, les régimes spéciaux et la Sécurité sociale.
François Hollande a salué la mémoire d'un des grands acteurs du syndicalisme, qui "aura marqué durablement de son empreinte la scène sociale, notamment lors du conflit de 1995 sur la réforme des retraites". Il "laissera le souvenir d'un partenaire résolu, exigeant, parfois intransigeant, mais toujours au service de l'intérêt des salariés", a écrit le chef de l'Etat français dans un communiqué.