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Mort du patron de Total: le directeur de l'aéroport de Vnoukovo démissionne

Après le crash de l'avion du patron de Total, le directeur général de l'aéroport moscovite de Vnoukovo Andreï Diakov et son adjoint Sergueï Solntsev ont remis jeudi leur démission.

23 oct. 2014, 13:02
Le directeur de l'aéroport de Vnoukovo et son adjoint ont remis leur démission.

A la suite de l'accident d'avion qui a tué le PDG de Total Christophe de Margerie, le directeur général de l'aéroport moscovite de Vnoukovo Andreï Diakov et son adjoint Sergueï Solntsev ont remis leur démission, a annoncé jeudi matin les responsables de l'aéroport. Quatre nouvelles interpellations ont été effectuées.

Sont concernés l'ingénieur Vladimir Ledenev, qui supervisait les opérations de déneigement des pistes le soir de l'accident, le chef des vols de l'aéroport Roman Dounaïev, la contrôleuse aérienne stagiaire Svetlana Krivsoune embauchée en août sous la direction d'Alexander Krouglov. Réputé pour avoir empêché le crash d'un avion en 2007 à Vnoukovo, il a lui aussi été interpellé.

Conducteur alcoolisé

L'avion du PDG du géant pétrolier français était entré en collision avec le chasse-neige dans la nuit de lundi à mardi à l'aéroport Vnoukovo de Moscou, avant de s'écraser en provoquant la mort de M. de Margerie, des deux pilotes et d'une hôtesse de l'air.

La justice russe a rejeté jeudi la demande de libération sous caution formulée par le conducteur de l'engin de déneigement. Selon le Comité d'enquête russe, structure chargée des investigations criminelles en Russie, l'employé de 60 ans, Vladimir Martynenko, avait 0,6 grammes d'alcool par litre de sang au moment de l'accident.

Bouc émissaire

Dans les premières images de son interrogatoire montrées mercredi par les télévisions publiques russes, M. Martynenko dit avoir "perdu (ses) repères". "Je ne me suis pas rendu compte que j'entrais sur la piste de décollage", déclare-t-il. Son avocat a indiqué mercredi qu'il n'était pas seul à travailler et qu'il faisait partie d'une "colonne de déneigeuses".

Certains accusent les enquêteurs de vouloir faire de cet homme de 60 ans un bouc émissaire en l'accusant d'avoir été en état d'ivresse au moment de l'accident. Son avocat avait pourtant démenti mardi les accusations faisant état de son ébriété, invoquant des problèmes cardiaques qui empêchent son client de boire, mais avait ensuite reconnu que son client avait pu consommer "quelques gouttes" d'alcool.

Analyse des boîtes noires

Du côté de l'enquête, les experts russes secondés par leurs homologues français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), continuent l'analyse des données contenues dans les "boîtes noires" de l'avion de Total, qui doivent aider à éclaircir les circonstances de l'accident.

Selon le vice-président du Bureau d'enquête pour la sécurité de l'aviation civile russe (MAK), Sergueï Zaïko, l'analyse des données de vol commencée mercredi doit prendre "deux à trois jours".

"Menaces répétées de collision"

Concernant les conditions de travail dans les aéroports de Russie, le quotidien Vedomosti rapporte jeudi que la compagnie aérienne russe Iamal a publié sur son site internet avant de le retirer, un communiqué où elle dénonce des "menaces répétées de collision" de ses appareils dans les aéroports de Russie depuis plusieurs années.

Selon ce communiqué cité par Vedomosti, Iamal a averti les autorités russes à plusieurs reprises de ces risques, mais ses plaintes ont été ignorées.

Enterré en Normandie

Les proches de Christophe de Margerie ont pour leur part quitté la France mercredi pour Moscou, où ils doivent procéder au rapatriement du corps, une démarche qui pourrait prendre plusieurs jours. Le patron de Total doit être inhumé dans la petite commune de Saint-Pair-sur-Mer, en Normandie.


 
 
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