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Moscou demande à Twitter de stocker les données des Russes

Une nouvelle loi russe oblige les réseaux sociaux, les services de messagerie et les moteurs de recherche a stocker les données personnelles de leurs utilisateurs sur un serveur en Russie.

11 nov. 2015, 18:45
L'agence russe de contrôle des médias Roskomnadzor a même menacé le réseau américain de fermeture pure et simple.

Moscou a demandé à Twitter de stocker les données personnelles de ses utilisateurs russes sur le territoire russe. Cela en vertu d'une loi entrée en vigueur en septembre mais dont le réseau social était jusque-là exempté.

Ce revirement concernant le stockage des données, sujet de plus en plus sensible en Europe, a été confirmé mercredi par Vadim Ampelonski, le porte-parole de l'agence russe de contrôle des médias Roskomnadzor.

Depuis le 1er septembre, la loi oblige les réseaux sociaux, les services de messagerie et les moteurs de recherche russes comme étrangers à stocker les données personnelles de leurs utilisateurs de nationalité russe sur un serveur en Russie, dont l'emplacement devra être transmis aux autorités russes. Dans le cas contraire, l'agence Roskomnadzor pourra bloquer l'accès à ces sites et services.

Changement de cap

En juillet, cette autorité avait pourtant affirmé que la loi ne s'appliquerait pas à Twitter, le réseau social n'étant pas considéré comme collectant les données personnelles de ses utilisateurs.

"Il y a quelques mois, Twitter a changé ses conditions d'utilisation (...) et collecte désormais, selon nous, des données personnelles", a expliqué le directeur de Roskomnadzor Alexandre Jarov, cité dans les médias russes.

Il a indiqué que des courriers avaient été envoyés à Twitter mais aussi à Facebook "pour savoir s'ils comptent stocker les données personnelles de leurs utilisateurs sur le territoire russe", sans réponse. Contacté, Twitter n'a pas souhaité faire de commentaire.

Bras de fer

La préparation de cette loi controversée, qui accompagne la préoccupation croissante des utilisateurs mais intervient aussi alors que les autorités ont donné un tour de vis au contrôle de l'internet russe, avait déjà donné lieu à un bras de fer entre Twitter et Roskomnadzor.

Un responsable de cette agence avait été jusqu'à menacer le réseau américain de fermeture pure et simple, avant d'être sévèrement rabroué par le Premier ministre Dmitri Medvedev, assidu aux réseaux sociaux, qui lui avait conseillé "d'allumer son cerveau".

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