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Mossoul, voyage au bout de l’enfer

Pendant un mois, le photographe Antoine Agoudjian a accompagné les soldats irakiens en première ligne face aux combattants radicalisés de l’Etat islamique. Témoignage.

08 juin 2017, 00:08
FILE - In this Wednesday, May 10, 2017 file photo, an elderly woman and a child are pulled on a cart as civilians flee heavy fighting between Islamic State militants and Iraqi special forces in western Mosul, Iraq. In Mosul, Iraqi forces are steadily closing in on remaining pockets of territory held by IS, but unlike past urban battles against them in Iraq, the militants still hunkered down in the city are mounting a stiff resistance, and the more the battle stretches out, the greater the risk for civilians remaining behind. (AP Photo/Maya Alleruzzo, File) IRAQ MOSUL SIEGE

«Nous étions bloqués depuis plusieurs heures déjà, comme dans une souricière. Dans nos oreilles sifflait le son strident des tirs des snipers positionnés dans les ruelles face à nous. Ce jour-là encore, pas d’hélicoptères dans le ciel pour appuyer notre avancée dans les venelles étriquées de Mossoul-Ouest. Quelques jours plus tôt, les hommes du groupe Etat islamique (EI), qui tiennent la ville depuis 2014, étaient parvenus à abattre un appareil, et les pilotes refusaient de voler par mauvais temps. Nous étions seuls.»

Au milieu de ce déluge figé de sang et de poussière, plombé par le bruit sourd et idiot de la guerre, Antoine Agoudjian fait la seule chose possible dans cette situation. Gardant son calme, immobile, allongé derrière le mur d’une maison en ruine, coincé entre la dizaine d’hommes du bataillon ERB (Emergency Response Batallion), au sein duquel il est intégré depuis déjà plusieurs jours, il attend. «C’est ce...

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