«Les investisseurs non résidents qui détenaient des dépôts avant le 15 mars 2013 et ont essuyé des pertes atteignant au moins trois millions d'euros seront éligibles pour demander la nationalité chypriote», a dit M. Anastasiades à l'ouverture d'une conférence sur les investissements russes à Chypre.
Le président, élu mi-février, a dit aux hommes d'affaires russes réunis à Limassol «partager leur amertume et leur appréhension compréhensibles causées par la façon dont l'accord de l'Eurogroupe a été imposé à mon gouvernement».
Chypre, au bord de la faillite, a dû accepter, en échange d'un prêt international de 10 milliards d'euros, des contreparties draconiennes dont une réduction drastique de son secteur bancaire, importante source de revenus pour l'île.
La plus grosse banque de Chypre est en cours de restructuration, la seconde en cours de liquidation, et leurs plus gros déposants ont été très largement ponctionnés, dans une tentative de mettre à contribution les nombreux investisseurs étrangers, notamment russes, qui opéraient via Chypre.
Afin «d'adoucir (...) les dégâts subis par la communauté d'affaires russe», le président a dit avoir soumis à son gouvernement une série de mesures qui doivent être validées lors d'un Conseil des ministres de deux jours débutant lundi.