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Naufrage du Sewol: peine de mort requise en appel contre le capitaine

Le parquet de Gwangju, en Corée du Sud, réclame que le capitaine du ferry Sewol, qui avait chaviré en avril 2014, soit condamné à mort.

07 avr. 2015, 18:46
epa04183325 epa04183319 A handout image released by the South Korean Coast Guard on 28 April 2014, taken from cellphone video footage  by a Coast Guard officer on 16 April 2014, shows a rescue boat approaching the ferry Sewol. Nobody is seen on the deck.  EPA/South Korea Coast Guard SOUTH KOREA OUT -- SMALL FILE SIZE -- BEST AVAILABLE QUALITY HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES

Le parquet a réclamé mardi en appel la peine de mort à l'encontre du capitaine du ferry sud-coréen Sewol. Le naufrage du navire en avril 2014 avait fait plus de 300 morts, parmi lesquels de très nombreux lycéens.

En première instance en novembre, Lee Joon-Seok avait été condamné à 36 ans de réclusion pour plusieurs manquements graves à ses devoirs d'officier. Il avait été acquitté du chef de meurtre. Trois autres gradés avaient été condamnés à des peines allant de 15 à 30 ans de réclusion tandis que dix membres d'équipage avaient écopé de peines de prison.

Le ferry surchargé avait coulé au large de l'île méridionale de Jingo le 16 avril 2014, avec à son bord 476 personnes, dont 325 lycéens. Seuls 75 lycéens avaient survécu.

Verdict le 28 avril

L'accusation demande désormais à la Haute Cour de Gwangju, dans le sud du pays, de reconnaître le capitaine coupable de meurtres, estimant qu'il avait abandonné ses passagers délibérément. De leur côté, certains condamnés demandent à la cour des sentences plus clémentes.

Lors de l'audience mardi, un avocat général, cité par l'agence Yonghap, a accusé le capitaine d'avoir fui le navire en perdition sans "avoir pris la moindre mesure pour secourir les passagers".

La Haute Cour rendra son verdict le 28 avril. L'instruction avait mis en évidence une combinaison de facteurs expliquant la catastrophe, de la surcharge du navire à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité. La lenteur des secours avait également été mise en cause, de même que leur manque de coordination.

Mais la colère des familles s'est centrée sur les membres de l'équipage, parmi les premiers à grimper dans les canots de sauvetage, abandonnant à leur sort des centaines de passagers coincés à bord du navire en perdition. L'angoisse des familles s'est trouvée décuplée lorsqu'il est apparu que l'équipage avait donné l'ordre aux passagers de ne pas bouger.

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