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Négociations entre le CICR et l'Etat islamique

Afin d'obtenir l'accès à certains sites en Syrie et en Irak pour aider les populations, le CICR négocie avec l'Etat islamique.

26 oct. 2014, 10:49
The International Committee of the Red Cross, ICRC, flag is raised to half-mast in honor of the ICRC member Vatche Arslanian killed in Baghdad, in the roof of the ICRC headquarters in Geneva, Switzerland, Thursday, April 10, 2003. The International Committee of the Red Cross, ICRC, said that a Canadian staff member had been killed in Baghdad and it was temporarily halting work in the "chaotic and unpredictable" capital. The Geneva-based agency said that Vatche Arslanian, 48, died on Tuesday when the vehicle in which he was traveling was among a number caught in crossfire. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Le CICR négocie avec l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak pour avoir accès à des sites névralgiques, tels que Raqa, le sanctuaire de l'EI dans l'est de la Syrie, et Mossoul et Falloujah dans le nord-est et l'ouest de l'Irak. Son président Peter Maurer estime que l'action humanitaire doit passer par un dialogue avec toutes les parties en conflit.

"L'EI n'est pas une organisation avec une direction clairement identifiée qui dispose d'une porte à laquelle on peut frapper", dépeint le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans l'édition dominicale du quotidien français "Le Monde".

"En Irak et en Syrie, ces négociations se font en partie avec les tribus qui nous amènent auprès d'interlocuteurs qui sont considérés comme des représentants de l'EI", poursuit-il. Ce travail d'approche est nécessaire pour évaluer les besoins humanitaires dans les villes et provinces précitées afin de pouvoir "négocier" un accès.

Pas de contact avec la tête de l'EI

Des contacts n'ont en revanche pas lieu avec le sommet de la hiérarchie de l'EI incarné par son chef, Abou Bakr al-Baghdadi. "Il s'agit principalement de liens indirects au niveau du terrain, avec ceux qui contrôlent les villes, les hôpitaux", concédait déjà cette semaine Yves Daccord, directeur général du CICR, dans "L'Hebdo".

"Certains groupes armés comprennent les besoins de la population", affirmait-il, sans les nommer toutefois. "Nous avons en Irak (...) des liens qui datent depuis presque trente ans", soit bien avant que l'EI prenne possession de plusieurs portions de territoires.

Approvisionnement en eau

En Irak, le CICR a pu obtenir "de multiples accès" à Falloujah depuis le début de l'année. Plus récemment, des livraisons médicales ont pu être effectuées à l'hôpital de Mossoul.

"En Syrie, nous avons réussi depuis deux ans à établir des contacts", précise M. Maurer. Et de mettre notamment en exergue une "action majeure d'approvisionnement et de traitement d'eau" réalisée au début de l'été à Raqa.

"Nous fournissons de l'eau potable et des infrastructures sanitaires à huit millions de personnes en Syrie, c'est notre plus grande opération", indique encore le président du CICR. Selon lui, dix millions de personnes vivent sur le territoire à cheval entre la Syrie et l'Irak actuellement contrôlé par l'EI.

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