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Nelson Mandela est mort, le monde pleure

L'Afrique du Sud et le monde entier ont commencé vendredi à rendre hommage à Nelson Mandela, après son décès jeudi soir.

06 déc. 2013, 07:00
Nelson Mandela avait été hospitalisé quatre fois depuis décembre 2012, à chaque fois pour des récidives d'infections pulmonaires.

Le héros de la lutte contre l'apartheid et premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique est mort jeudi soir à l'âge de 95 ans.

"Notre bien-aimé Nelson Mandela, le président fondateur de notre nation démocratique, nous a quittés. Il est décédé en paix, entouré de sa famille, aux environs de 20h50 (...). Notre nation a perdu son plus grand fils", a déclaré le président Zuma lors d'une intervention en direct à la télévision peu après 22h30 jeudi.

La date des funérailles n'a pas été annoncée, mais le corps de Nelson Mandela a été transféré dans un hôpital militaire de Prétoria, selon la radio publique sud-africaine SABC.

Dès l'annonce du décès de celui que le monde entier vénérait comme une incarnation de la réconciliation raciale, des centaines de personnes de toutes origines ont commencé à se rassembler près de la maison de Mandela, à Johannesburg.

A la gloire de Madiba

L'ambiance n'était pas au recueillement mais à la célébration, avec des chants anti-apartheid ou à la gloire de Madiba (son nom de clan), repris en choeur par la foule qui agitait des drapeaux et scandait parfois "Viva Mandela" ou "Longue vie à Mandela".

"Au cours de 24 années (depuis sa libération, ndlr), Madiba nous a appris comment vivre ensemble et croire en nous-mêmes et en chacun", a déclaré dans la soirée un autre héros de la lutte anti-apartheid, l'archevêque anglican Desmond Tutu, considéré à 82 ans comme la conscience morale de son pays.

Un exemple pour l'humanité

De Kiev, où il participe au Conseil ministériel de l'OSCE, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a été parmi les premiers à réagir: "La mort de Nelson Mandela nous concerne tous. Elle nous touche tous, car il a été et restera un exemple pour l'humanité. Un exemple de la force, de la liberté, du pardon et de la réconciliation".

Le ministre des Affaires étrangères en a profité pour adresser sa profonde sympathie à l'Afrique du Sud et "à la famille de cet homme extraordinaire".

"Il était une inspiration pour le monde entier", a réagi Frederik De Klerk, le dernier président blanc sud-africain. Il avait fait sortir Mandela de prison avant de négocier la transition démocratique et de partager en 1993 le Nobel de la Paix avec lui.

Drapeaux en Berne

Toute la nuit, des hommages unanimes ont afflué de quasiment toutes les capitales du monde. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama, lui aussi premier président noir de son pays, a ordonné de mettre les drapeaux américains en berne jusqu'à lundi soir.

Pour le chef de l'Etat français François Hollande, qui a également ordonné de mettre les drapeaux français en berne, Nelson Mandela a été "l'incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l'Afrique". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué en lui "une source d'inspiration" pour le monde entier. Le Dalaï Lama, autre prix Nobel de la Paix, a dit de son côté avoir perdu un "ami cher".

Hommages sportifs

Le monde du sport, auquel Mandela était attaché, n'est pas en reste: "Grâce à son extraordinaire vision, il a réussi à faire de la Coupe du monde 1995 un instrument pour favoriser l'émergence d'une nation", a rappelé le président de la Fédération sud-africaine de rugby Oregan Hoskins.

Au Brésil, qui accueille vendredi le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde de football, l'émotion était immense également: "Il était mon héros, mon ami, mon compagnon dans la lutte en faveur de la cause du peuple et pour la paix dans le monde", a écrit sur son compte Twitter Pelé, la légende du football brésilien.

Séquelles d'une tuberculose

Nelson Mandela, qui avait fêté ses 95 ans le 18 juillet, avait été hospitalisé quatre fois depuis décembre 2012, à chaque fois pour des récidives d'infections pulmonaires.

Ces problèmes récurrents étaient probablement liés aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l'apartheid.

Reportage: L'histoire de Nelson Mandela:

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