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Netanyahu dit qu'Israël refuse une menace «d'anéantissement»

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui achevait mardi une visite aux Etats-Unis centrée sur la menace posée selon lui par l'Iran, a prévenu que son pays ne vivrait pas dans «la menace d'un anéantissement». Il a dit lundi qu'Israël n'avait pas encore pris la décision de détruire les installations iraniennes.

06 mars 2012, 21:22
netanyahu

«Malheureusement, le programme nucléaire iranien a continué à se développer. Israël a attendu que la diplomatie fonctionne, nous  avons attendu que les sanctions fonctionnent. Aucun d'entre nous ne  peut se permettre d'attendre beaucoup plus longtemps», a déclaré  M. Netanyahu devant 13'000 personnes tard lundi, lors d'une  conférence de la puissante organisation pro-israélienne AIPAC (American Israel Public Affairs Committee).

Dimanche, Barack Obama avait critiqué de façon à peine voilée la multiplication des menaces israéliennes d'attaquer l'Iran. «On parle  trop de guerre», avait-il souligné devant l'AIPAC.

Critique

Mardi, il a dit lors d'une conférence de presse que la question militaire ne se posait pas dans l'immédiat dans le dossier iranien. Il a assuré que Téhéran ressentait profondément l'effet des sanctions internationales.

Il a également ajouté que les discussions avec l'Iran sur son programme nucléaire allaient «vite» montrer si le pays, soupçonné  par les Occidentaux de chercher à se doter de l'arme nucléaire,  comptait sérieusement négocier. Téhéran dit que son programme nucléaire vise uniquement à produire de l'électricité.

Le président Obama a aussi critiqué la «légèreté» des républicains qui appellent à frapper les installations nucléaires de l'Iran, alors que leurs électeurs votaient lors du «Super mardi»  dans 10 Etats américains.

Divergences pas si grandes

Lors de son discours devant l'AIPAC, M. Netanyahu a lui toutefois cherché à minimiser ses divergences avec M. Obama, avec lequel il a eu également lundi d'intenses discussions et auquel il a confirmé qu'aucune décision n'avait été arrêtée, mais a revendiqué le droit  d'intervenir unilatéralement, ont dit des sources proches de cette  réunion.

«(M. Obama) a dit clairement que toutes les options étaient sur la table et que la politique américaine n'est pas l'endiguement», a-t-il affirmé.

«Israël a exactement la même politique. Nous nommes déterminés à empêcher l'Iran de développer l'arme nucléaire, nous laissons toutes les options sur la table et l'endiguement n'est définitivement pas une option», a-t-il souligné.

M. Netanyahu a estimé que permettre à l'Iran - selon lui résolu à  détruire l'Etat hébreu - d'avoir un arsenal nucléaire se rapprocherait du refus des Etats-Unis de bombarder le camp d'extermination nazi d'Auschwitz lors de la Deuxième guerre mondiale. «Mes amis, 2012 n'est pas 1944», a-t-il dit.

Souhait

M. Netanyahu a par ailleurs rendu hommage au soutien apporté par le pouvoir législatif américain. «Je veux demander aux 13'000 défenseurs de l'Etat d'Israël de se lever et d'applaudir les  représentants des Etats-Unis», a-t-il dit devant l'AIPAC,  encourageant une «standing ovation». «Démocrates et Républicains, je  salue votre soutien indéfectible au peuple juif», a-t-il ajouté.

Mardi, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, qui a  rencontré M. Netanyahu lundi, a lui dit que les Etats-Unis donneront  «tout le soutien nécessaire» afin qu'Israël maintienne sa  «supériorité militaire» face à ses ennemis.

De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron a estimé mardi devant une commission parlementaire britannique qu'une action militaire d'Israël contre les installations nucléaires iraniennes «ne serait pas la bonne démarche», plaidant pour la poursuite d'une approche diplomatique.

La cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a, elle,  proposé à l'Iran, au nom du groupe des 5+1, de reprendre les discussions sur son programme nucléaire. L'Iran s'est dit prêt à ouvrir le site militaire de Parchin aux inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA).

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