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New-York: augmentation phénoménale des implants de barbe

Des chirurgiens esthétique new-yorkais constatent une augmentation phénoménale de la demande d'implants. Les "hipsters", ces jeunes urbains branchés, sont les plus gros clients.

04 mars 2014, 07:17
Les milieux branchés vous le dirons, la barbe c'est tendance. Ici Jonny Gomes des Boston Red Sox.

Un "hipster" de nos jours se doit d'être barbu. Et certains New-Yorkais n'hésitent pas à dépenser des fortunes en chirurgie esthétique, pour étoffer par des implants une barbe trop juvénile.

Des chirurgiens esthétiques à New York et en Floride affirment avoir vu une augmentation phénoménale de la demande ces cinq dernières années, nourrie par les "hipsters", ces jeunes urbains branchés à la décontraction très étudiée, qui se veulent créatifs et progressistes. Pour eux, la barbe fait quasi figure d'uniforme.

Est-elle trop peu fournie ? Selon l'importance des implants - du cuir chevelu aux joues - il leur en coûtera entre 2000 et 8000 dollars pour régler le problème. Un chirurgien peut procéder à trois ou quatre opérations de ce type par semaine.

Danny Higuera, 26 ans, possède une entreprise en bâtiment. Il s'est fait faire des implants de barbe il y a un peu plus d'un an et affirme être "ravi" du résultat. Enfant, il admirait la barbe de son père, explique-t-il, mais la sienne ne ressemblait à rien, faite de "petits îlots" ici et là.

Il a donc dépensé 8000 dollars chez un chirurgien esthétique de Manhattan, Jeffrey Epstein. "Il y a des gens qui aiment les cheveux longs, les cheveux courts, moi je voulais une belle barbe", explique-t-il. "J'aime ce look un peu rugueux", dit-il.

Il ne se considère pas vraiment comme un "hipster" - appellation de plus en plus fourre-tout - sauf en matière de barbe. "Jusqu'à un certain degré, je me considère comme un hipster", dit-il. "Je pense que c'est très tendance d'avoir une barbe, de faire des choses avec sa barbe".

Brad Pitt en modèle

Il y a dix ans, les stars de cinéma étaient toutes impeccablement rasées. Mais aujourd'hui, la barbe a envahi les tapis rouges, de Brad Pitt à George Clooney, en passant par Ryan Gosling, Jack Gyllenhaal et Ben Affleck, pour n'en citer que quelques-uns.

Selon le docteur Epstein, le look numéro un auquel se réfèrent ses clients est celui de Brad Pitt, suivi du très moustachu Tom Selleck. Mais beaucoup aiment juste le look décontracté.

"Entre 30 et 35% de ces jeunes gens entre 26 et 40 ans entrent dans la catégorie hipster. Ce n'est pas un terme très précis, mais ils représentent probablement le groupe le plus important", ajoute-t-il. Ils vivent dans les quartiers ultra-branchés de Brooklyn à New York, mais, selon les chirurgiens, viennent aussi de tous les États-Unis, de Grande-Bretagne ou même d'Australie.

Associée à la virilité

La rage des implants se nourrit non seulement de la mode, mais aussi de l'acceptation sociale de ce genre d'opérations et de techniques qui permettent d'obtenir des barbes parfaites.

La pilosité du visage a depuis des siècles été associée à la virilité dans de nombreuses cultures. Mais certains hommes sont imberbes pour des raisons génétiques. D'autres sont passés au laser quand ils avaient 20 ans, réalisant après coup que c'était une erreur.

Le docteur Yael Halaas, dont le cabinet se situe près de Park avenue à Manhattan, confirme que la demande a augmenté ces dernières années. "Ces gars défilent, ils se plaignent qu'ils n'arrivent pas du tout à se faire pousser la barbe ou qu'elle est pleine de trous", explique-t-elle.

"Beaucoup ont 20 ou 30 ans. Ils font partie de ces New-Yorkais branchés qui ont le souci du détail. Ils travaillent dans les arts visuels, ou dans le monde du spectacle", ajoute-t-elle. Elle traite actuellement de quatre à cinq clients par semaine. "Il y a dix ans, c'était peut-être dix par an". Peu de chirurgiens ont encore cette compétence, d'où leurs affaires florissantes.

Le docteur Glenn Charles travaille en Floride, mais la plupart de ses clients demandant des implants de barbe sont, selon lui, New-Yorkais. "La mode des hipsters de Brooklyn, le truc de la barbe est de retour. Le look un peu dépenaillé, ombrageux est très à la mode", assure-t-il aussi.

Mais il ne voit pas que des hipsters. Des hommes d'affaires, des pompiers, des culturistes, toute sorte de gens sont venus le voir. "Je suis le Dieu de la barbe", s'amuse-t-il.

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