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New York: le maire Michael Bloomberg connaîtra son successeur mardi

Michael Bloomberg quittera la fonction de maire de New York le 31 décembre 2013. Son successeur sera élu mardi.

03 nov. 2013, 10:17
Michael Bloomberg est riche d'une fortune estimée à 31 milliards de dollars (28 milliards de francs).

Dans les bureaux du maire de New York Michael Bloomberg, une horloge électronique égrène le temps restant jusqu'à son départ. Après douze ans passés à diriger la Grosse Pomme d'une main de fer, le milliardaire s'apprête à passer le relais. Son successeur sera élu mardi et prendra ses fonctions le 1er janvier.

Deux tiers des électeurs new-yorkais, selon les sondages, aspirent à un changement de direction, désormais incarné par le démocrate Bill de Blasio, résolument ancré à gauche.

Mais quand on les interroge sur le bilan de M. Bloomberg, fondateur du groupe financier du même nom qui avait pris ses fonctions trois mois et demi après les attentats du 11-Septembre 2001, ils ne sont que 18% à dire qu'il a fait du mauvais travail, selon un sondage pour le "Wall Street Journal" et NBC publié en octobre.

Transformation du tissu urbain

Durant ses trois mandats, New York s'est profondément transformé. "Big Apple" est devenue, selon M. Bloomberg, "la plus sûre des grandes villes" américaines, avec des meurtres au plus bas depuis cinquante ans (649 en 2001, 266 jusqu'ici cette année). Les touristes n'y ont également jamais été aussi nombreux (52 millions l'an dernier) et l'espérance de vie y a augmenté de deux ans et demi en 12 ans.

Des centaines d'hectares d'espaces verts ont été aménagés dans la ville tentaculaire, des milliers de vélos en libre-service ont envahi les rues, des petites places avec mobilier urbain ont été installées pour les piétons, et des tours de luxe, toujours plus hautes et plus chères, continuent à s'y construire.

Certains New-Yorkais en veulent cependant encore à M. Bloomberg, âgé de 71 ans, politicien improbable, démocrate, puis républicain, puis indépendant, d'avoir changé la loi pour pouvoir briguer un troisième mandat en 2009. D'autres lui reprochent son autoritarisme en termes de santé publique. L'une de ses premières mesures en 2002 avait été par exemple d'interdire de fumer dans les bars et les restaurants, et il n'a pas renoncé à limiter la taille des sodas individuels.

Politicien pour les fortunés

D'autres comme Bill de Blasio dénoncent les inégalités, les plus importantes des Etats-Unis, qui se sont encore creusées, avec des riches toujours plus richissimes. Ils accusent M. Bloomberg d'avoir surtout gouverné pour les riches, aux dépens des plus pauvres. La ville compte un nombre record de 50'900 SDF, dont 21'300 enfants.

Michael Bloomberg, qui pilote son hélicoptère, et aime passer le week-end dans l'une de ses résidences secondaires aux Bermudes où il se rend en avion privé, a dénoncé froidement cette "rhétorique de campagne" selon laquelle il n'aurait pas assez fait pour les pauvres.

Il rétorque que s'il le pouvait, il ferait venir tous les milliardaires à New York "car c'est d'eux que viennent les revenus pour prendre soin des autres". Car "qui paie nos impôts", les écoles, la police ? questionne-t-il. "Ce sont les riches" expliquait récemment encore le maire à "New York Magazine", en soulignant que la ville dépensait chaque année 22'000 dollars par élève (20'000 francs), un record pour les Etats-Unis. "Nous avons aussi créé environ 300'000 emplois" pour les plus démunis, ajoutait-il.

Riche d'une fortune estimée à 31 milliards de dollars (28 milliards de francs), M. Bloomberg entend désormais consacrer son patrimoine aux causes qui lui sont chères, la lutte contre les armes à feu, l'immigration, l'innovation, le gouvernement et la santé publique.

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