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Nicolas Sarkozy et François Hollande s'affrontent à distance à Paris

Le camp de François Hollande, tout comme celui de Nicolas Sarkozy, annoncent 100'000 sympathisants ce dimanche à Paris.

15 avr. 2012, 17:26
Les camps des candidats à la présidentielle française François Hollande et Nicolas Sarkozy ont annoncé chacun dimanche 100'000 participants aux meetings géants organisés à Paris en faveur du candidat socialiste et du président sortant.

Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont livré dimanche à une guerre des chiffres et des mots lors de deux meetings à Paris. Ils ont estimé avoir attiré chacun au moins 100'000 personnes, des chiffres invérifiables, d'autant que la préfecture de police s'est refusée à donner des estimations.

Place de la Concorde, le président sortant est monté à la tribune à 15h30, avec une demi-heure d'avance sur l'heure prévue, pour tenter de griller son adversaire, qui devait prendre la parole au même moment sur l'esplanade de Vincennes, quelques kilomètres plus à l'est.

Nicolas Sarkozy a d'abord expliqué avoir donné rendez-vous à "la France qui ne proteste pas, qui ne casse pas et qui en a assez que l'on parle en son nom avec des idées qui ne sont pas les siennes". Il en a appelé, à une semaine du premier tour, à la "majorité silencieuse", pour faire mentir les sondages qui donnent toujours François Hollande vainqueur au deuxième tour, le 6 mai prochain.

"N'ayez pas peur! J'irai à votre rencontre chaque minute, chaque seconde. Peuple de France, entends mon appel. Françaises, Français, aidez-moi!", a conclu M. Sarkozy avant d'entonner la Marseillaise.

Basant son discours sur l'Europe, le candidat a aussi annoncé son intention d'ouvrir en Europe un débat sur le rôle de la Banque centrale européenne pour soutenir la croissance, une idée avancée par le candidat socialiste. "Si l'on ne change pas l'Europe, si l'on ne fait pas l'Europe de la production, l'Europe de l'investissement, nous ne pourrons pas avoir la croissance", a-t-il dit.

Le retour de Rama Yade

L'ensemble des élus UMP étaient présents pour soutenir leur poulain. Une revenante a même fait sa réapparition, l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade, laquelle s'était montrée ces dernières semaines très hésitante quant à son soutien à M. Sarkozy.

Parmi les autres invités de ce meeting, à noter la présence des comédiennes Véronique Genest et Nadine Trintignant, ainsi que les habituels figurants des meetings de Nicolas Sarkozy, les chanteurs Enrico Macias et Didier Barbelivien, le producteur Alain Terzian, l'homme d'affaires Alain Afflelou ou le cinéaste Claude Lelouch.

Les sympathisants, arrivés pour la plupart par autocars entiers, drapeaux tricolores au vent sous un ciel parisien plombé, n'ont pas hésité à se dire inquiets quant aux chances du président candidat d'être réélu. Mais tous voulaient encore y croire jusqu'au bout.

Calme et lucide

Sur l'esplanade du château de Vincennes, François Hollande a martelé "la victoire, la voulez-vous?", galvanisant ses troupes et affirmant sentir monter "des profondeurs du pays" un "espoir calme" et "lucide" vers une possible victoire.

Le discours du candidat socialiste a duré 50 minutes au cours desquelles il a porté un "jugement sévère" sur le quinquennat de son adversaire.

"J'imagine demain le bonheur qui pourrait être le nôtre si nous parvenons, vous et moi, à la victoire, le 6 mai!", a-t-il ajouté sous les "François président" et les "On va gagner" d'une foule enthousiaste, caressée par une forêt de drapeaux.

Le socialiste s'est à nouveau dit "prêt" à présider, faisant fi des attaques de l'UMP sur sa personnalité et la vacuité supposée de son programme. Préoccupé aussi par le taux d'abstention, il a appelé à "vaincre le fatalisme, la résignation et le découragement".

Devant la première secrétaire du PS Martine Aubry ou encore l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, François Hollande a encore rendu hommage aux figures de la gauche, de Léon Blum à François Mitterrand, ainsi qu'au résistant Raymond Aubrac décédé récemment.

Les viennent-ensuite

Egalement en meeting dimanche, le centriste François Bayrou s'est présenté à Marseille comme le candidat du "parti de la vérité" contre ceux du mensonge, ciblant MM. Sarkozy et Hollande. Il s'est exprimé dans une salle de spectacles de 2000 places aux trois quarts remplie.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, candidat de la gauche radicale, il a réuni samedi des dizaines de milliers de partisans sur une plage de Marseille. Il a demandé d'"expédier à terre le pouvoir de la droite" et du sortant Nicolas Sarkozy. Les sondages le placent au coude-à-coude avec la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen.


 
 
 

 

 

 

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