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Nicolas Sarkozy suspend tout recours

Nicolas Sarkozy a décidé de "suspendre tout recours" en attendant l'avis du Conseil supérieur de magistrature (CSM) sur les commentaires entourant sa mise en examen jeudi dernier dans l'affaire Bettencourt.

28 mars 2013, 18:35
Les commentaires entourant la mise en examen de l'ancien président ont été très virulents.

"Monsieur Nicolas Sarkozy, respectueux des institutions de la République, m'a demandé de suspendre tout recours, en l'attente de l'avis du Conseil supérieur de la magistrature", a indiqué son avocat Me Thierry Herzog dans un très bref communiqué. Cette annonce intervient après une semaine de grande agitation politique et médiatique.

Le texte semble être une décision d'apaisement après une semaine de grande agitation politique et médiatique autour de cette mise en examen. Jeudi soir dernier, Me Herzog avait dénoncé une décision "incohérente sur le plan juridique" et "injuste".
 
Il avait ajouté qu'il allait en conséquence "saisir immédiatement la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux pour former un recours".
 
Lettres de menaces
 
Mercredi, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), instance suprême de la magistrature, a fait savoir qu'il avait été saisi par la ministre de la Justice Christiane Taubira sur "les conséquences pour le bon fonctionnement de la justice" de toute cette affaire. Le CSM doit se réunir "très prochainement" pour préparer cet avis, avait précisé le secrétaire général du CSM.
 
Les commentaires entourant la mise en examen de l'ancien président, notamment de la part des partisans de M. Sarkozy, ont été très virulents, particulièrement contre le juge d'instruction Jean-Michel Gentil, auteur de la mise en examen. Celui-ci a d'ailleurs reçu mercredi une lettre de menaces explicites au tribunal.
 
Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi jeudi de l'enquête sur l'envoi de ces courriers. Ces lettres, dont les textes diffèrent, sont toutes signées par un groupuscule inconnu "Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes" (IFO), selon des sources policière et judiciaire.
 
Cartouches à blanc
 
Les courriers accusent sans fondement les personnes visées d'être des gauchistes. Ils sont accompagnés de cartouches à blanc. Ces menaces ont été prises au sérieux par les autorités, qui pourraient décider de mesures de protection. De source policière, on souligne toutefois l'incohérence des griefs formulés.
 
Le ou les auteurs disent qu'il leur sera difficile d'atteindre le juge Jean-Michel Gentil, mais menacent de s'en prendre à un membre de son entourage ou à d'autres magistrats. Le texte ne comporte aucune mention directe à l'affaire Bettencourt ni à Nicolas Sarkozy.
 
Les magistrats français attendent de François Hollande une prise de parole forte lors de son intervention télévisée de jeudi. Ils espèrent que cela mettra fin à des attaques qu'ils disent incessantes contre leur profession depuis la mise en examen de Nicolas Sarkozy jeudi dernier.
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