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Nigeria: 2 attentats de Boko Haram font 82 morts, portant le total à plus de 2000 en 2014

Rien ne semble pouvoir freiner la folie meurtrière des terroristes islamistes nigérians de Boko Haram. Deux nouveaux attentats à la bombe ont fait 82 morts mercredi dans le nord du Nigeria. Depuis le début de l'année, le décompte macabre des victimes de la terreur dépasse les 2000 unités.

23 juil. 2014, 19:06
Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que Boko Haram ne déchaîne sa violence contre les Nigérians, comme ici, au début du mois, sur un marché.

Deux attentats à la bombe ont fait 82 morts mercredi à Kaduna (nord du Nigeria), apprend-on auprès des secours. Le premier a visé les fidèles d'un imam modéré, Sheikh Dahiru Bauchi, venus l'écouter dans la rue: 32 personnes sont mortes. Une deuxième explosion sur un marché de la ville a fait 50 morts.

Le kamikaze a actionné ses explosifs en pleine rue alors que des milliers de croyants étaient rassemblés sur une place autour du convoi de Dahiru Bauchi, imam modéré et populaire et très critique du groupe islamiste Boko Haram dont il condamnait publiquement la violence. Les fidèles étaient rassemblés pour la cérémonie de clôture d'une fête musulmane autour du dignitaire, qui a été épargné.

Une deuxième bombe a explosé ensuite sur un marché de la ville, faisant 50 morts, a déclaré un employé de la Croix-Rouge. Ces actions n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat mais les soupçons se portent sur la secte islamiste Boko Haram, active en dehors de ses fiefs du Nord-Est depuis les trois derniers mois.

Le gouverneur de l'Etat de Kaduna a imposé un couvre-feu immédiat de 24 heures suite à ces violences, a déclaré Ahmed Maiyaki, porte-parole du gouverneur Mukhtar Ramalan Yero, précisant que "cette mesure a pour but d'empêcher des troubles de l'ordre public".

Plus de 2000 morts

Le groupe islamiste, qui revendique la création d'un Etat islamique dans le nord du pays, majoritairement musulman, accuse les leaders religieux de cette région de se soumettre à l'autorité du gouvernement fédéral, actuellement dirigé par le président Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud.

Kaduna, qui a été la capitale politique du nord du Nigeria, a été relativement épargnée par Boko Haram depuis un an. Des attentats-suicide contre des églises, en 2012, avaient marqué le début de violents affrontements interethniques dans la ville, qui avaient fait des centaines de morts.

Human Rights Watch a estimé la semaine dernière à plus de 2000 le nombre de civils tués par Boko Haram au cours des six premiers mois de l'année.

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